Livres - N°101 - Janvier/Février 2011

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Ceux qui s’imaginent un paysage monotone fait d’une ligne droite tantôt verte, beige et bleue (pins, sable, océan) en sont pour leurs frais. Les Landes sont protéiformes, chatoyantes, vallonnées, sinueuses, sensuelles… Le velours côtelé des vignes ici, des champs de maïs ronds comme des planètes là. Des villages rassemblés, un habitat épars avec de temps à autre un airial qui troue une forêt forte, bien que malmenée par les tempêtes. Landes, les sentiers du ciel, ce sont des arènes, des champs de kiwis, l’embouchure d’un port de pêche, des plages désertes, des lacs géants, des étangs mystérieux et des marais. Et après la tempête qui ravagea le département en janvier 2009, cet album permet d’admirer, par ses prises de vues inédites entre ciel et terre, un paysage comme on ne l’avait encore jamais vu. Un témoignage photographique qui constitue une mémoire visuelle pour tous les amoureux du pays landais.
Landes, les sentiers du ciel, Léon Mazella (textes) et Frédérick Vézia (photographies), Ed. Privat, 144 pages, 30 €

En quelques années, des productions telles que les deux Camping de Fabien Onteniente ou plus récemment Les Petits Mouchoirs de Guillaume Canet reflètent l’intérêt cinématographique croissant pour le littoral aquitain. S’emparant du phénomène, le Festin a décidé d’entièrement consacrer son numéro d’hiver au septième art en Aquitaine. Les Landes ne sont pas en reste dans cette histoire. Autrefois oasis de chênes et d’habitat dans le désert de la lande rase, l’airial apparaît aujourd’hui comme un espace de respiration au cœur de la forêt géométrique. Ce paysage singulier du massif forestier des Landes de Gascogne séduit aujourd’hui des cinéastes tels que Catherine Breillat et François Ozon. Le Festin spécial cinéma dans les Landes, c’est aussi l’ouverture à Mont-de-Marsan de Cinémagis, première école consacrée à l’image en Aquitaine, et l’organisation de résidences d’auteurs à Saint-Julien-en-Born pour prolonger la présence cinématographique du Festival international du film de Contis. Ce numéro thématique s’accompagne d’un DVD offert. Intitulé Famille je vous aime !, celui-ci regroupe quatre courts métrages réalisés par des auteurs aquitains ou ayant tourné en Aquitaine. Un numéro exceptionnel destiné à tous les amateurs de cinéma.
Le Festin n° 76, 144 pages, 15 €

Deux ans après la catastrophe, les stigmates de la tempête Klaus sont encore visibles dans le massif forestier landais. Mais du drame, le photographe Jean Hincker a voulu retenir «une certaine grâce dans la désolation». Avant que la nature ne reprenne ses droits, il a voulu conserver un témoignage de «ce pillage climatique». L’ouvrage est préfacé par Henri Emmanuelli, président du Conseil général des Landes.
Les Landes, une forêt dévastée,
Jean Hincker, Ed. Le Bord de l’eau, 180 pages, 30 €

Quelle enfance fut plus difficile que celle de mousse à bord d’un navire ? Que de souffrances physiques et morales ! Quelle solitude pour ces petits, séparés de leurs familles durant de long mois. Le danger est permanent, la discipline impitoyable, les punitions continuelles et pourtant il faut briquer le navire, préparer les repas, être disponible à toute heure pour exécuter les ordres... Sans compter les brimades en tout genre. Malgré les ordonnances visant à protéger les jeunes marins et la création de l’école des Mousses en 1829, leur vie quotidienne reste extrêmement dure, que ce soit sur les navires de guerre et de la marine marchande ou sur les bateaux de grande pêche. Cet ouvrage décrit les conditions matérielles dans lesquelles vivent ces enfants et l’évolution de leur statut au fil de l’histoire, depuis le régime des classes établi par Colbert au XVIIe siècle jusqu’à la réouverture de l’école des Mousses à Brest en 2009. Car être mousse est encore aujourd’hui la première étape de la carrière d’un marin.
Les mousses, de Colbert à nos jours, Michel Giard et Gilles Henry, Ed. Le Télégramme, 224 pages, 18 €

Objet de fascination et de répulsion, la mer est devenue au fil des siècles un territoire propice aux croyances les plus étranges. A la manière des conteurs d’autrefois, Claude Arz revient sur ces nombreuses légendes qui font la richesse de notre patrimoine. Il raconte l’histoire de ces marins qui ont cherché à apprivoiser la grande bleue en peuplant sa surface et ses profondeurs de créatures tantôt merveilleuses comme les sirènes, tantôt monstrueuses comme les gigantesques serpents de mer. De retour de leurs lointaines campagnes de pêche au cap Horn ou dans la mer Baltique, les marins aimaient raconter dans les tavernes des ports français des histoires de vaisseaux fantômes, de trésors, de villes englouties, de naufrageurs ou de pilleurs d’épave. Retrouvez parmi tant d’autres la fabuleuse légende du Bag-Noz, barque des morts qui hantait les côtes bretonnes, celle du trésor caché du pirate Olivier Levasseur dit la Buse ou encore celle de la ville d’Ys, engloutie par les flots. Ce livre a obtenu le Prix Armor dans le cadre du Salon du livre de Vannes de juin 2010.
Croyances et légendes de la mer, Claude Arz, Ed. Le Télégramme, 160 pages, 28 €

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