Un nouveau bateau pour ALR

Il est arrivé le 20 février sur la zone technique du port de Capbreton par voie routière. Après avoir effectué un voyage de plus de 500 kilomètres depuis Frontignan (Hérault), son précédent port d’attache, le Barracuda III a été accueilli comme le messie en terre landaise. Des années que l’association Aquitaine Landes récifs (ALR) en rêvait…

Son précédent bateau, le Piccolo, qui nécessitait trop de réparations est parti à la réforme. Et du fait de sa petite taille, il devait souvent être supplanté par d’autres bateaux prêtés au gré des disponibilités par des amis de l’association. Aujourd’hui, avec le Barracuda III, ALR peut être autonome. «Il mesure 10,80 mètres de long et 3,34 de large, indique le président Gérard Fourneau. Il est équipé de deux moteurs de 270 chevaux, mais surtout, il dispose d’une plage arrière de dix mètres carrés qui va nous permettre d’installer les racks à bouteilles des plongeurs et de transporter le matériel que nous souhaitons installer dans les récifs.» Avec ses toilettes et sa cuisine embarquées, il permettra également une navigation plus agréable pour les membres d’équipage.

C’est sur internet que l’association a déniché ce bateau datant de 1990, et que son précédent propriétaire utilisait pour des concours de pêche au thon. Le coût de 60 000 € (bateau, assurances et transport) a été financé grâce à la signature d’une convention d’objectifs avec le Conseil régional d’Aquitaine, la société Action Pin et le Sivom (Syndicat intercommunal à vocations multiples) côte sud (JdP n° 110). «Ce projet a notamment été défendu et présenté par Florence Delaunay, conseillère régionale, qui fait partie du comité de pilotage de l’association», tient à remercier Gérard Fourneau, qui salue également le Sivom pour la gratuité de la place qu’occupera le Barracuda III au port. Car le bateau n’a pas encore été mis à l’eau. Il ne le sera que dans quelques jours lorsqu’il aura été mis en conformité pour la plongée, notamment avec la mise en place d’une échelle.

Une fois qu’il aura goûté à l’océan, le bateau ne va pas chômer. «Nous allons le sortir deux fois par semaine, pour réaliser des plongées, mais également pour effectuer des surveillances au-dessus des récifs, où malgré les interdictions, de nombreux bateaux sont surpris à pêcher.» Dans le courant du mois de mars, si l’état de la mer le permet, il servira également à transporter jusqu’aux récifs des supports en inox marin destinés à être installés dans les modules Typi (JdP n° 85 et 99) et à accueillir des paniers australiens chargés d’huîtres. Actuellement conservés dans le lac d’Hossegor, des naissains de 2010 et 2011, des triploïdes de 18 et 30 mois et des diploïdes de quatre ans, seront immergés au large. «L’objectif est de voir comment se comporte les naissains et s’ils survivent à vingt mètres ou plus de profondeur, et de suivre le grossissement des huîtres adultes.»

Stagiaires