Biens dans leur ville

Plus de 30 % de la population a répondu au questionnaire envoyé par la commune à la fin de l’année dernière. Selon les premiers résultats, les Capbretonnais sont plutôt satisfaits de l’action municipale.

«A l’écoute des Capbretonnais». C'est le nom de l’enquête que le conseil municipal a menée auprès de ses administrés (JdP n° 69). A la fin de l’année dernière, des questionnaires ont été distribués dans l’ensemble des boîtes aux lettres de la commune. Sur quatre pages, une quinzaine de questions relatives à l’action municipale étaient posées aux habitants. 2 029 d’entre eux y ont répondu. A lui seul, ce chiffre est une victoire pour les élus. «Il représente 30,4 % de la population, se félicite Eric Kerrouche, adjoint au maire en charge du dossier. A titre de comparaison, Pau et Mont-de-Marsan, qui ont également eu recours à ce type de consultation, n’ont respectivement obtenu que 10 et 16,3 % de réponse.»

La forte participation n’est pas la seule satisfaction du conseil municipal. Au travers des résultats, il apparaît que Capbreton est une ville où il fait bon vivre et où l’action municipale est soutenue par ses habitants. Ainsi, à propos de leurs quartiers, les personnes interrogées aiment le style des maisons qui s’y trouvent et s’entendent bien avec leurs voisins à 90 %, se sentent en sécurité à 70 %, estiment que les logements sont en bon état et qu’il y a assez de magasins à 67 % et qu’il y a peu de nuisances à 64 %.

Concernant les réalisations de la municipalité, plus de 80 % plébiscitent la réouverture du cinéma Le Rio et la navette gratuite. 77 % apprécient les pistes cyclables. 72 % sont satisfaits du réaménagement des avenues de Lattre et Montaigne ou de la rénovation de l’église. 66 % aiment les festivals de l’été. Quant à la construction de nouveaux logements, comme le lotissement du Gaillou, elle recueille 60 % d’opinions positives. Enfin, en ce qui concerne les projets en cours ou à venir, les Capbretonnais semblent sur la même longueur d’onde que leurs élus : 72 % sont favorables au réaménagement du front de mer et 66 % au projet de voie de contournement.

Réunions publiques

Présentés lors de trois réunions publiques à la fin du mois d’avril, ces chiffres ont tout de même trouvé des détracteurs. Une personne a ainsi remis en cause la formulation des questions. «Les gens ne peuvent répondre que dans le sens qui vous arrange. Pour le réaménagement du front de mer par exemple, vous demandez s'ils y sont favorables ou non. Evidemment que la population souhaite que quelque chose y soit fait. Mais cela ne veut pas dire que les 72 % qui sont favorables à un réaménagement plébiscitent votre projet.» Le maire, Jean-Pierre Dufau, reconnaît que «l’on peut avoir des avis différents sur les options qui ont été prises». Cependant il rappelle que «plusieurs réunions publiques ont eu lieu très en amont» pour tenir la population informée et qu’il en est ressorti «des avis largement favorables».

Démocratie participative

Autre contestation : une femme s’est interrogée sur le coût et la nécessité d’un tel questionnaire alors que «seulement 30 % des habitants y ont répondu». Après avoir résolu la question du coût (11 400 €), les élus ont défendu leur enquête. Eric Kerrouche insiste sur le fait que plus de 2 000 répondants sont largement représentatifs. «Les plus importants sondages sur les intentions de vote pour la présidentielle, au niveau national, ne s’appuient que sur un échantillon de 5 000 personnes», souligne-t-il.

«Il s'agit d’une démarche de démocratie participative, ajoute le maire. Il faut régulièrment consulter les gens.» L’intérêt du questionnaire était de «vérifier que le programme sur lequel nous nous sommes engagés est bien perçu par la population. Mais il s’agissait également de vérifier les attentes des Capbretonnais.» D’ailleurs, deux points sont particulièrement ressortis des réponses : avec seulement 40 à 60 % d’opinions positives, le stationnement et la circulation apparaissent comme des domaines à améliorer. «C’est là-dessus que devront porter nos efforts.»

Parmi les pistes de réflexion, le maire cite l’augmentation du nombre d’aires de stationnement «afin d’améliorer la capacité, mais sans nuire à l’environnement», l’incitation à des modes alternatifs de déplacements par la réalisation de pistes cyclables, ou le développement des transports collectifs. A ce sujet, la municipalité a lancé une étude de faisabilité sur une navette électrique reliant la ville à la plage et qui proposerait beaucoup plus de rotations que les navettes actuelles.