Cure de jouvence au Sporting
Plus de 4 millions d’euros vont être investis ces prochaines années pour redonner au monument historique son lustre d’origine, sans en faire un musée pour autant.
Accueillant diverses activités économiques, le Sporting casino fait l’objet d’un budget annexe dans les comptes de la commune. Classé monument historique, le bâtiment construit entre 1927 et 1931 est l’un des joyaux de l’architecture basco-landaise. Pour lui redonner son lustre d’origine, la mairie, en partenariat avec son architecte conseil, a bâti un plan global de rénovation de l’édifice. D’un montant de plus de 4 millions d’euros, il sera mené en plusieurs tranches. «Notre objectif est d’y injecter entre 350 000 et 500 000 euros par an pour remettre le bâtiment dans son état d’origine et lui redonner son rôle central dans la vie sociale, économique, sportive et culturelle de la ville, car c’est tout sauf un musée», insiste le maire Xavier Gaudio.
Chaque tranche de travaux comprendra ainsi un aspect patrimonial et un aspect fonctionnel, à l’instar de la première qui se terminera fin mars. Elle comprend l’aménagement d’un hall en style art déco (patrimonial) pour accueillir un ascenseur destiné à la mise en accessibilité des salons (fonctionnel). A la fin de l’année sera également lancée la deuxième tranche avec la réhabilitation de la piscine (agrandissement du bassin à 25 mètres, installation d’une couverture chauffante, réfection des vestiaires et aménagement d’un espace bien-être) pour la partie fonctionnelle, et la réfection de l’entrée principale du bâtiment et de son escalier monumental pour la partie patrimoniale.
Les tranches suivantes permettront notamment le ravalement de l’ensemble des façades et la transformation de l’ancienne salle de cinéma Le Bengali en auditorium. «Pour financer ces travaux, le budget principal de la commune abondera le budget annexe du Sporting, mais nous ferons également appel aux subventions et au mécénat», précise le maire. Les recettes supplémentaires dégagées par le pro-putting – mini-golf moderne – qui ouvrira pour la saison à la place des anciens tennis (JdP n° 149) devraient également être utilisées.
L’urbanisme évolue
En matière d’urbanisme, l’AVAP (aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine), désormais appelée Site patrimonial remarquable, a été votée en septembre. «C’est un instrument décisif pour lutter contre la spéculation immobilière dont nous sommes victimes», indique Xavier Gaudio. Pour autant, le maire n’est pas opposé à une densification du centre-ville qui conduit certaines villas à se transformer en petits immeubles.
Le 22 février a ainsi été inauguré l’ensemble immobilier des Trois Marquises, un programme de 25 appartements haut de gamme, construit en bordure du golf, à la place de l’ancien château d’eau. Là où historiquement trois villas auraient pris place, «l’idée a été de faire 25 heureux plutôt que trois», indique le promoteur, Alain Peersman, d’Alternative Foncière. D’autres programmes d’appartements sont également en cours près du lac, face au parc Rosny, derrière la police municipale et au bord du canal.
«Au-delà du fait que cela correspond à la demande d’une clientèle en recherche de ce type de facilités en centre-ville, je crois qu’il faut aussi le mettre en regard de la préservation de la structure villa sous les pins qui est la norme dans tout le reste de la commune et à laquelle nous sommes très attachés, reprend le maire. Nous travaillons actuellement avec MACS à l’élaboration du PLUi qui remplacera le PLU à l’horizon 2020 (lire en page 8). Il reprendra pour la commune l’ensemble des règles qui nous permettent de préserver le caractère paysager et architectural qui fait le charme d’Hossegor.»