Et maintenant au travail !
Les réunions du conseil municipal s’enchaînent pour rattraper le temps perdu.
Le dernier conseil municipal de l’ère Camblanne 1 s’est déroulé le 13 juillet (JdP n° 129). Depuis, les élus fidèles au maire ayant démissionné pour provoquer la tenue de nouvelles élections, aucune nouvelle réunion n’avait été convoquée. Mais maintenant que l’ère Camblanne 2 est engagée, les élus reprennent très régulièrement le chemin de la mairie… En décembre, ils ont été réquisitionnés deux fois, le 7 et le 14. Deux nouvelles réunions devraient également être programmées en janvier (la première est prévue le 12). Il faut dire qu’en cinq mois, les élus n’ayant pu statuer sur aucun dossier, beaucoup d’affaires ont dû être laissées en attente. Il s’agit maintenant de rattraper le retard.
Comme après chaque élection, le conseil municipal du 7 décembre a été essentiellement technique : élection du maire, des adjoints et des représentants de la commune auprès des différentes instances extérieures… Rien de bien palpitant mais le public est tout de même venu nombreux pour voir Lionel Camblanne réenfiler l’écharpe tricolore. Nouveauté cependant par rapport à la première partie de la mandature, face à «la forte croissance de la population», la majorité a fait passer le nombre d’adjoints de 5 à 6 (lire en page 12). Autre évolution : l’opposition obtient deux membres dans chacune des quatre commissions municipales1 créées pour traiter les affaires générales de la commune. Eric Coureau a remercié Lionel Camblanne pour ce geste d’ouverture. Ce dernier aurait légalement pu n’accorder qu’un seul poste par commission à l’opposition.
Transparence sur les indemnités
Bien que largement moins suivie par les administrés, la séance du 14 janvier a abordé des questions beaucoup plus pratiques. Outre le PLUi auquel la majorité est opposée (lire en page 8), les élus se sont penchés sur divers dossiers, notamment le projet de micro-crèche. Lancé il y a plusieurs mois, il a obtenu le soutien de la Caisse d’allocation familiale qui devrait le financer à hauteur de 160 000 € sur un total de 190 000 €. Le cabinet d’architecture Delanne (Biarritz) a été retenu pour réaliser l’aménagement du local jouxtant la poste du bourg et son agrandissement via une extension. Si rien n’a encore été arrêté concernant le mode de gestion de cet équipement, on sait qu’il permettra d’accueillir «idéalement courant 2016» au maximum dix enfants âgés de deux mois à quatre ans.
Mais la délibération qui a le plus animé la séance concernait le vote des indemnités de fonction des élus municipaux. L’opposition a vivement réagi contre leur augmentation. «Par rapport à l’ancienne municipalité, on constate une augmentation des indemnités de 47 % pour le maire, de 70 % pour les adjoints et de 100 % pour les conseillers délégués, affirme Sophie Diederichs. Quand on a fait sa campagne sur les problèmes financiers de la commune, je trouve ça indécent.»
«On ne peut pas comparer l’équipe précédente à celle qui s’occupe de Seignosse aujourd’hui, rétorque le maire. Avant 2014, le conseil municipal comptait 66 % de retraités. Dans ma première équipe, ils étaient 50 % et aujourd’hui, ils ne représentent plus que 15 % des élus. Les Seignossais ont fait le choix d’avoir une équipe jeune et dynamique à laquelle je demande beaucoup d’investissement personnel. Cela nécessite du temps et de l’énergie, la vie familiale et professionnelle en pâtit. Ils ont droit à une compensation.» Jean-Christophe Bennavail renchérit : «Il faut se méfier des pourcentages. 100 % de pas grand-chose, ce n’est toujours pas grand-chose. Il faut exprimer les montants en euros visibles.»
C’est ce qu’a fait Lionel Camblanne. Alors que d’ordinaire dans toutes les communes, les indemnités des élus apparaissent sous la forme d’un taux en pourcentage d’un indice fixé par le code général des collectivités territoriales – donc totalement incompréhensible pour le commun des mortels – le maire a fait distribuer aux conseillers municipaux et au public présent dans la salle un tableau indiquant clairement les sommes qui seront versées aux élus qui possèdent une délégation. Lui-même percevra une indemnité mensuelle brute de 2 851,10 €. Les six adjoints recevront 1 054,91 € et les cinq conseillers municipaux délégués (Alexandre Lesbats, Martine Bacon-Caby, Marie-Astrid Allaire, Jean-Louis Dupouy et Chantal Bouet) 342,13 €.
1 Commission Finances, affaires juridiques, affaires générales ; commission Urbanisme, travaux, projets structurants, environnement, forêt ; commission Ecole, enfance, jeunesse ; commission Tourisme, vie économique, relation avec les usagers, culture, animation.
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