Jean-Bernard Commet : «Je n'oublie pas que c'est Ladislas qui devrait être là»

Le Journal des Propriétaires : Elu pour la première fois en 2008 et n'étant jusqu'alors «que» quatrième adjoint, votre élection au poste de maire apparaît presque comme une surprise. Comment en êtes-vous arrivé là ?

Jean-Bernard Commet : Marie-Christine Maisonnave, la première adjointe qui a assuré l'intérim pendant quatre mois, ne souhaitait pas briguer ce poste. Moi-même, je n'aurais jamais pensé en arriver là. Mais mes colistiers m'ont demandé de les représenter et j'en ai été très honoré. J'y ai longuement réfléchi, j'en ai parlé avec ma famille. J'ai mesuré la difficulté de la tâche de succéder à Ladislas de Hoyos qui avait une autre stature que la mienne. J'ai reçu les encouragements des élus et de la population. L'idée a fait son chemin et j'ai décidé de franchir le pas car tous mes colistiers se sont engagés à me soutenir. Sans cela, je ne serai pas parti, car un maire seul ne fait rien. La notion de groupe est très importante pour moi.

Que pensez-vous des résultats des élections complémentaires ?

Ils sont excellents, et inattendus au vu des difficultés rencontrées. Grâce à notre bon score, nous avons même gagné un élément supplémentaire dans la majorité. Cependant, même si je comprends la déception de l'autre liste, j'espère que cela ne nous empêchera pas de travailler ensemble.

Comme vous le rappelez les élections ont été compliquées. Que s'est-il passé ?

Il y a eu une erreur administrative. Nous nous sommes focalisés sur les 25 % de participation obligatoire, et nous avons négligé la deuxième condition – qui ne s'applique qu'aux communes de moins de 3 500 habitants – nécessaire à l'élection des conseillers municipaux dès le premier tour. Cette erreur nous a beaucoup inquiétés. Nous nous demandions si les Seignossais n'allaient pas nous en tenir rigueur. On ne peut donc que les remercier de nous avoir conservé leur confiance.

Est-ce facile de succéder à L. de Hoyos ?

C'est très particulier. Le plus difficile a été de prendre sa place au conseil municipal, sur sa chaise qui avait été sciemment laissée vide pendant l'intérim. C'est aussi très dur de s'assoir à son bureau. Je n'oublie pas que c'est Ladislas qui devrait toujours y être si la maladie ne l'avait pas emporté. Je ne suis là que pour assurer la continuité. Ce n'est pas un mandat. C'est une fin de mandature avec un projet déjà démarré qu'il va falloir mener à bien. Il s'agit de gérer l'immédiat et le futur proche pour les deux ans qui restent.

Justement, quels sont les projets que vous allez mettre en œuvre durant cette fin de mandat ?

Il y aura les deux plans plage des Estagnots et des Casernes. Nous poursuivrons également l'aménagement du bourg devant les commerces dans un souci de sécurisation de la circulation et d'embellissement de la commune. Nous continuerons évidemment de travailler sur la requalification du Forum. C'est un vieux problème, et j'espère que l'étude que nous sommes en train de mener ne sera pas une étude supplémentaire sans lendemain. Je souhaite réellement aller au bout de ce projet, en concertation avec les propriétaires. Enfin, au cours de la campagne, nous avons pris note d'un certain nombre de doléances. Nous essaierons d'en tenir compte pour une meilleure gestion de la commune.