L'avenir du centre-ville
Elus et commerçants se penchent sur le réaménagement de la rue du Général-de-Gaulle et des voies adjacentes pour les rendre plus attractives.
La rue du Général-de-Gaulle, principale artère commerçante de la commune, a été totalement refaite au début des années 1990. Mais depuis, elle a beaucoup évolué. De nombreux magasins s’y sont installés. Ils sont aujourd’hui près d’une centaine, dont plus de la moitié ouverts à l’année. «Ici, on trouve de tout. C’est une force pour Capbreton par rapport à d’autres communes plus saisonnières», estime Michel Roques, adjoint au maire en charge des questions commerciales.
Dans le même temps, les comportements et les habitudes des clients ont également changé. Pour répondre à cette nouvelle donne, l’idée de mettre en place une opération urbaine collective (OUC) a doucement germé dans les esprits. Ce dispositif, en partie financé par l’Etat, vise à améliorer l’attractivité du centre-ville. Il comprend deux volets. Le premier, consacré à l’animation commerciale, est porté par l’association des commerçants en collaboration avec la Chambre de commerces et d’industrie. Le second, relatif à la rénovation des espaces publics, fait l’objet d’un partenariat entre la commune et le CAUE (Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement).
Vu les nombreux travaux menés dans la commune dernièrement (front de mer en particulier), «l’OUC a été un peu retardée», avoue Michel Roques. Mais, avant la fin du mandat de la municipalité, l’élu souhaite donner un signe fort aux commerçants en relançant le dispositif.
Les premiers travaux ont été menés en 2005 avec la réalisation d’une étude sur la signalétique directionnelle. La mise en place de nouveaux panneaux, annoncée pour l’été dernier, sera finalement «effective en 2007», assure l’élu. «Aujourd’hui, il y a surcharge de panneaux, dont certains sont erronés. Avec l’installation des nouveaux, il y en aura moins, mais on y verra plus clair.» Concernant la signalétique commerciale, «une réflexion est engagée avec les commerçants». Du côté des animations de rue, là aussi les choses ont avancé. Depuis 2005, plusieurs sont organisées, pour la fête des Mères, le 1er Mai ou Noël. Pour 2007, d’autres sont en préparation, notamment pour la Saint-Valentin.
Mais ces quelques avancées ne sont rien à côté du chantier qui se prépare, le dossier «le plus épineux», selon Michel Roques, à savoir l’aménagement de la rue du Général-de-Gaulle. «Nous voudrions qu’elle soit ouverte à la circulation l’hiver et piétonne l’été. Nous devons trouver le moyen le plus adapté pour répondre à ces deux demandes.» La réflexion en la matière est animée par le CAUE qui devrait remettre en janvier une première synthèse des travaux à engager, notamment pour le stationnement. «On se dirige vers des arrêts minutes, afin d’éviter les voitures ventouses. Il y aurait peut-être moins de places de parking, mais elles seraient définitives, contrairement à aujourd’hui.» Ces espaces de stationnement pourraient être installés d’un seul côté de la rue «afin de permettre aux piétons d’avoir un côté en continu pour pouvoir se promener», mais tout cela n’en est qu’au stade des propositions. Michel Roques souhaite «qu’une grande majorité des commerçants adhèrent à une vision commune de cette rue», afin que le projet soit une réussite. Restera alors à définir un style de mobilier urbain et les matériaux à utiliser dans cette réhabilitation qui commencera du parking Delpuech pour se prolonger jusqu’au collège Saint-Joseph, en passant par la place de la Mairie.
Un atelier se penchera sur ce que pourraient faire les commerçants au niveau de leurs vitrines afin de donner de la rue une vision harmonieuse. «Cela peut passer par un thème pour les enseignes ou une couleur de stores.» Les propriétaires de maisons seront également associés à la démarche afin de définir une charte visant là aussi l’harmonie (couleur des façades, des volets…).
L’OUC comprend également une partie de réflexion sur le marché. Une commission communale, composée d’élus, de représentants de la police, des commerçants de la halle et de commerçants non sédentaires, a été constituée. Elle se penchera sur l’avenir du bâtiment vieillissant. Démolition, réfection ou simple rénovation, rien n’est établi, mais la question devrait être tranchée à l’horizon 2008.
Mai/Juin 2019
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