La FFS dans ses murs

Le Conseil général et la municipalité ont remis les clés de la Fédération française de surf à son président Jean-Luc Arassus le 25 juin.

Les deux cents mètres carrés de bureaux sont encore vides. Du scotch reste accroché à certaines fenêtres qui auront besoin d’un bon coup d’huile de coude avant le déménagement. «Ça sent le plâtre et l’enduit et la poussière toute neuve», pourrait chanter Bénabar. Le vendredi 25 juin, Henri Emmanuelli, président du Conseil général, et le maire Xavier Soubestre ont remis les clés de la nouvelle Fédération française de surf (FFS) à son président Jean-Luc Arassus. Tout un symbole. «On travaille sur ce projet depuis quatre ans», rappelle-t-il.
Jusqu’à maintenant, la FFS avait son siège face à la plage nord. Un lieu certes mythique mais dans lequel la fédération et ses quelque 30 000 licenciés commençaient à se sentir à l’étroit... D’où, en 2006, l’idée du Conseil général de lui construire un nouvel espace (JdP n° 75) face à la plage sud, certes moins mythique, mais où la fédération pourra prendre ses aises et offrir à sa douzaine de salariés des conditions de travail améliorées. Les travaux, débutés en septembre 2009 (JdP n° 93), viennent de prendre fin. La locataire prendra possession des lieux le 1er juillet. «Nous serons opérationnels quelques jours plus tard», assure Jean-Luc Arassus, très enthousiaste.
Il faut dire que les nouveaux locaux répondent entièrement à ses attentes. L’originalité du bâtiment «Les Ganivelles», œuvre des architectes Joly et Loiret (Paris), suscite des commentaires variés, mais lui-même est conquis. «Architecturalement parlant, il est magnifique et s’intègre parfaitement au site avec son toit végétalisé. Depuis la plage, il passe presque inaperçu. De plus, il a été réalisé selon les normes de Haute qualité environnementale, ce qui le met parfaitement en phase avec les valeurs que défend la FFS.»
Ces valeurs font partie des raisons qui ont poussé le Conseil général à faire un effort financier conséquent pour retenir la fédération dans le département, alors qu’elle était courtisée de toutes parts. Sur les 1,1 M€ investis dans la construction du bâtiment, il en a pris 90 % à sa charge, la Région alignant les 10 % restants. «Nous avons la forte volonté de développer le surf dans ce département, martèle Bernard Subsol, conseiller général en charge du sport. Nous sommes très attachés à notre image nature, et le surf y contribue. Par ailleurs, d’un point de vue sportif, la fédération compte 6 000 à 7 000 licenciés dans le département. Nous nous devions donc d’être attentifs aux structures qui les accompagnent.» Car outre le siège de la FFS, le Conseil général a contribué à financer l’académie du surf à Soustons (JdP n° 97).
La raison de l’engagement des collectivités dans ce projet est également économique. «Indépendamment du fait qu’Hossegor est un spot de surf connu dans le monde entier, le surf induit près d’un millier d’emplois, notamment dans la zone Pédebert», souligne le maire Xavier Soubestre. La commune n’est d’ailleurs pas restée les bras croisés dans ce dossier puisqu’elle a donné le terrain de 2 000 m² en front de mer sur lequel a été édifié le bâtiment. Un bâtiment qui devrait être officiellement inauguré le 25 septembre prochain, à l’occasion de la compétition internationale Quik Pro France.

Photos
En haut : Depuis la plage, le siège de la Fédération française de surf passe presque inaperçu.
En bas : Jean-Luc Arassus, président de la FFS, est comblé par le bâtiment «Les Ganivelles» qui est parfaitement en phase avec les valeurs qu'il défend.