Le Loft culturel, c’est fini
Au 1er janvier 2018, MACS reprend les principales compétences du Sivom Côte Sud : la gestion du port de Capbreton et du lac d’Hossegor (JdP n° 142). En revanche, la salle des Bourdaines ne fait pas partie du lot. Aucun accord n’a pu être trouvé avec la commune, propriétaire des murs. «Les montants proposés n’étaient pas acceptables, dénonce le maire Lionel Camblanne. Nous étions pourtant prêts à presque tout accepter en contrepartie de l’assurance que ce lieu resterait une salle de spectacle. Mais même sur cela MACS n’a pas souhaité s’engager.»
Pierre Froustey, nouveau président de la CdC qui a repris les négociations dès son élection en octobre, n’est pas d’accord. «Nous avons fait la proposition de reprendre la salle pour l’euro symbolique en contrepartie de nous occuper de tout : l’action culturelle et la remise en état de la salle en y investissant un million d’euros. Nous nous sommes par ailleurs engagés à ce que cette salle reste un lieu culturel pendant vingt ans car légalement nous ne pouvons pas aller au-delà. Si l’engagement permanent n’est pas possible, il y a une certaine relation de confiance à avoir entre les communes et la communauté de communes. MACS n’a pas pour vocation de spéculer ni de trahir une commune ! Le maire de Seignosse a une vision un peu étroite des relations au sein du territoire… C’est regrettable car le territoire a besoin d’une salle de spectacle comme les Bourdaines.»
L’achoppement des négociations a eu pour conséquence immédiate le licenciement des deux agents du Sivom qui en assuraient la gestion : Robin Dupisre et Laurence Wagon qui semblent renvoyer la faute sur la CdC. «MACS n’a pas trouvé meilleure solution que de ne pas avoir de solution», écrivent-ils ainsi dans l’ultime newsletter de la salle de spectacle.
La salle des Bourdaines, elle, redevient une salle communale «qui sera gérée comme les autres, en simple location», explique Lionel Camblanne. Elle devrait toutefois continuer à accueillir des spectacles puisque le maire assure avoir reçu «des propositions de privés qui souhaitent y monter des projets». Des contours un peu flous qui font craindre à l’opposition de voir la salle très peu utilisée. «Je préfère une salle fermée qu’une salle qui perd de l’argent», assume le maire.
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