Le surf dans la tourmente

Après Rip Curl l'année dernière (JdP n° 110), c'est au tour de deux autres géants de l'industrie du surf de connaître des difficultés. Confronté à une baisse de son chiffre d'affaires et à d'importantes pertes au niveau mondial, Quiksilver va ainsi fermer son site du parc d'activités Pédebert et rapatrier une partie de ses équipes au sein de son siège social européen basé à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) dans le but de réaliser des économies d'échelle. Par ailleurs, 38 postes vont être supprimés, tant dans les Landes que dans les Pyrénées-Atlantiques, afin «d’adapter la taille des effectifs de l’entreprise à la réalité du marché».

La situation semble encore plus inquiétante pour Billabong, même si l'on ne connaît pas les éventuelles conséquences que cela pourrait avoir sur le site d'Hossegor. Le fabricant d’articles de surf a publié une perte de 859,5 millions de dollars australiens (578 millions d’euros) pour son exercice clos le 30 juin dernier, ce qui équivaut à trois fois sa capitalisation boursière. Malgré la fermeture de 158 magasins à travers le monde et la vente de sa ligne DaKine, le groupe ne parvient pas à trouver de repreneur et a finalement passé un accord de refinancement avec les fonds d’investissement américains Altamont Capital Partners et GSO Capital, pour 470 millions de dollars australiens. Par ailleurs, une autre proposition de refinancement aurait été faite par le fonds américain Centerbridge and Oaktree fin août.