Les huîtres au Sivom

Désormais, les parcs ostréicoles sont gérés par le Sivom Côte Sud et non plus par la commune.

Jusqu’à maintenant, les parcs ostréicoles installés sur le lac d’Hossegor étaient concomitamment gérés par les affaires maritimes et la commune. Les premières délivraient les concessions aux ostréiculteurs tandis que la seconde appelait les redevances liées à l’exploitation de ces parcs. Or, le Sivom Côte Sud (syndicat intercommunal à vocations multiples) possède depuis juin 1973 la concession de tout le bassin hydraulique comprenant le port de Capbreton, le canal du Bourret et le lac d’Hossegor. A ce titre, il est donc compétent pour toutes les activités qui se déroulent sur sa concession, y compris sur le lac. D’ailleurs, c’est lui qui, depuis l’origine, prend en charge tous les travaux d’investissement qui y sont engagés et notamment les campagnes de désensablement des parcs à huîtres.

Il a donc fait valoir auprès des différentes instances que c’est également à lui d’assurer l’entière gestion des concessions ostréicoles. Après différentes réunions depuis 2007, et malgré quelques difficultés administratives (JdP n° 81), il vient enfin d’être entendu. Désormais, le Sivom se subroge à la commune dans tous les actes liés à la gestion ostréicole sur le lac. «Il ne s’agit finalement que de la régularisation d’une situation», estime Claude Jaunin, directrice du Sivom.

La structure en profite d’ailleurs pour remettre les choses à plat. «Considérant la modicité des redevances liées aux activités ostréicoles, il a été décidé d’appeler les redevances annuelles 2008 sur la base des redevances anciennement votées par la commune d’Hossegor, avec une augmentation de 10 %.» Le coût reste minime. L’ensemble des redevances avait représenté 1 836,35 € en 2006 et 1 928,46 € en 2007 pour la commune d’Hossegor. Il représentera 2 176,78 € en 2008 pour le Sivom.

Mais le changement majeur interviendra lors de l’appel des redevances de 2009. Elles seront en effet majorées d’une provision pour travaux, pour tenir compte des nécessaires travaux de désensablement périodique (tous les cinq ans environ) ainsi que ceux liés à la maintenance des parties communes (circulation, déplacement des réseaux…) effectués par le Sivom. Le dernier désensablement, réalisé en mai 2007, avait coûté près de 57 500 €. Après subvention, la part restant à la charge du Sivom s’élevait à quelque 38 000 €. C’est cette somme qu’il entend faire supporter aux ostréiculteurs en demandant à chacun des six exploitants une participation de 1 200 € par an. «Il est tout à fait normal que ce soit les ostréiculteurs et non les contribuables qui paient pour ce service puisque cela sert à leur activité, reprend Claude Jaunin. A titre de comparaison, les pêcheurs professionnels du port ont toujours payé les frais d’aménagement des équipements qui sont mis à leur disposition.»