Côte Sud des Landes - N°94 - Novembre/Décembre 2009
L’exploit réussi du Défi Cap Odyssée
Stéphanie Barneix
– l’initiatrice du projet – 34 ans, Flora
Manciet, 25 ans, et Alexandra Lux, 23 ans, ont rallié en 54
jours l’île du Cap-Breton, au Canada, à
Capbreton, en France. Elles ont ramé près de 5 000
km, couchées à plat ventre sur un paddleboard.
Un exploit… mondial.
L’équipe de Cap Odyssée s'est envolée début juin pour la Nouvelle-Ecosse, au Canada. Alexandra, Stéphanie et Flora s’étaient fixé comme date, celle du 22 juin pour s'élancer dans leur aventure, à condition que la météo soit favorable. Elles ont attendu sur place deux semaines de plus. Un laps de temps finalement bienvenu pour peaufiner les derniers préparatifs et se concentrer sur le défi. «On avait été beaucoup sollicitées en France, avant notre départ, se souvient Flora Manciet, et l’on avait besoin de couper les ponts. En plus, le bateau assistance est arrivé un peu plus tard que prévu.» Yves Parlier – «parrain», comme elles l’appellent toutes – arrivait de Martinique. Lui aussi a rencontré quelques difficultés liées à la météo pour arriver à bon port.
«On en avait marre d’attendre»
«De toute façon, il fallait l’attendre pour partir», confie Alexandra, la benjamine. Il était en effet hors de question de partir sans le vainqueur de la Route du Rhum 1994. Le skippeur avait donné sa parole à son amie Stéphanie Barneix, l’initiatrice du projet. Un projet qui a mûri alors qu’elle se battait contre un cancer du sein, un défi qu’elle a préparé toute seule, dans son coin, avant de le proposer à ses deux copines Alexandra et Flora. «On a réfléchi à peu près cinq minutes avant de dire oui», sourient alors ses deux complices, en sirotant tranquillement un café au Cap Club de Capbreton.
Les trois sportives de haut niveau ont fait partie de l’équipe de France de paddleboard. Elles ont préparé leur projet pendant deux ans. «Flo est allée s’entraîner en Australie, raconte Alexandra. Steph et moi, on est restées ici. C’est Walter Geyer, le mari de Stéphanie, qui a été notre préparateur physique et qui a mis en place les entraînements avec deux sessions par jour et des longues sorties en paddleboard, de la natation, du renforcement musculaire…»
Sur les derniers mois, les filles se sont relâchées d’abord pour s’occuper des derniers préparatifs. «Il s’agissait d’une traversée de deux mois, pas d’un championnat du monde pour lequel il faut être prêt un jour précis… On en a profité pour prendre du poids et s’amuser un peu tout en gardant une activité physique.»
«Il fallait speeder pour se reposer»
Le samedi 5 juillet, la fenêtre météo tant attendue s’ouvre enfin. Il est 11h35 (heure universelle, 13h35 heure de Paris) quand Alexandra se lance dans les premiers milles de la traversée, malgré un vent contraire qui frôle les 15 nœuds (soit près de 30 km/h). Cap vers… Capbreton. «Il nous tardait de partir, soupire Flora, qui était la dernière dans la série des relais. On en avait un peu marre d’attendre. On tournait en rond.»
Tout au long du projet, l’objectif était clair : arriver à bon port sans pression et notamment celle de la vitesse. «On a ramé sept heures par jour chacune pendant quasiment 54 jours. Certains jours, on ramait moins, note Flora, mais il fallait que l’on arrive.»
Au départ, les relais devaient se faire toutes les deux heures. «On a tenu trois jours, s’étonne encore Alexandra, les trois jours les plus durs pour moi . Avec le mauvais temps et la houle, j’ai eu le mal de mer. C’était très dur physiquement. A chaque fois que je montais sur la planche, je vomissais. Sur le bateau, je n’arrivais pas à m’alimenter. J’ai passé trois jours allongée dans la cabine, la seule position qui finalement me soulageait.»
Il a fallu trouver une solution pour poursuivre le défi. L’équipe s’est mis d’accord pour raccourcir les relais. «On ramait 21 heures sur 24 et on coupait de minuit à trois heures du matin, ce qui nous laissait une petite nuit de cinq heures, souligne Flora. On avait chacune six heures de coupure mais le temps de s’habiller, de se déshabiller, de manger, de remanger, de se doucher… On perdait facilement une heure et demie. Il fallait speeder pour se reposer !»
Le premier mois très difficile
Toutes l’avouent, elles ont craqué à un moment ou à un autre, «mais jamais en même temps, rassure Alexendra. Ce n’était pas l’envie d’arrêter, mais le besoin de repos, l’envie de se ressourcer qui nous fragilisait.» Dans ces moments, elles dormaient deux heures de plus. «Cela nous laissait un break de six heures, juste assez pour récupérer.»
Les quinze premiers jours, les rameuses ont essuyé une série de quatre ou cinq grosses dépressions. Pendant cette période, Alexandra et Flora, outre les courbatures, ont souffert du dos. Jean-luc, l’ostéopathe présent à bord, a réussi à les soulager en manipulant les vertèbres déplacées. «Sans l’équipage, on n’y serait jamais arrivé», remercie Alexandra.
Heureusement, il y a aussi eu des moments magiques comme les rencontres avec des baleines, requins, tortues et des dauphins qui venaient jouer sous la planche. Chaque dimanche, l’équipage se retrouvait autour d’un repas pour manger ensemble et faire le point sur la semaine. Les derniers dimanches, comme il faisait beau, l’une d’entre elles a même sauté le rendez-vous dominical pour ramer. Et puis, l’arrivée se rapproche. Un vendredi 28 août dont elle se souviendront longtemps.
Une arrivée triomphale
«L’arrivée a été le plus beau moment de la traversée, résume Alexandra, on avait peur qu’il n’y ait personne. Entre 5 000 et 10 000 personnes nous attendaient ! Nous sommes arrivées à marée basse, il y avait du monde partout, sur les plages, sur les rochers… On ne s’y attendait vraiment pas. Pendant 54 jours, on a vu personne et, là, tout d’un coup, toute cette foule…» Elles n’en reviennent toujours pas. Des moyens importants ont été mis en place pour que toute la population puisse profiter de ce moment exceptionnel comme la retransmission en live sur écran géant. Une belle surprise !
En guise de repos, dès le lendemain, elles ont participé à une chasse au trésor avec les jeunes du club de sauvetage côtier. «On a couru avec eux, on est allées à l’eau, on s’est cachées dans les blockhaus, on est montées en haut du poste…»
Elles se sont tout de même résignées à une coupure sportive de quelques jours. Maintenant, ne leur demandez pas quel sera leur prochain défi car elles éclateront de rire : «Non, non, non ! On va laisser passer un peu de temps. On s’est bien données», concluent Alexandra et Flora.
Stéphanie Barneix compte se retirer progressivement de la scène sportive ; Flora et Alexandra vont continuer à s’entraîner pour les championnats du monde 2010 de paddleboard.
Pour l’heure Flora vient de s’envoler pour la Gold Coast, du côté de Brisbane en Australie, pour rejoindre son poste de sauveteur de plage qu’elle pratique la moitié de son temps pour pouvoir s’entraîner l’autre moitié. Quant à Alexandra, elle reste à Capbreton pour former les secouristes et entraîner les jeunes. Un retour à la vraie vie, après un exploit unique au monde. Qui leur ouvrira les pages du livre Guiness des records.
Photo du haut : Flora Manciet, Alexandra Lux et Stéphanie Barneix (de gauche à droite) ont touché la terre landaise vendredi 28 août après 54 jours de traversée.
Stéphanie Barneix
34 ans, maître nageur, monitrice de secourisme, gérante de camping, présidente du club de Capbreton sauvetage côtier.
Multiple championne de France de paddleboard, championne d’Europe en 1999 et 2001, championne du monde 2000.
Elle est la seule Européenne à avoir participé à la mythique course d’Hawaii en solitaire, la Molokai (54 km), et la seule femme à avoir participé en solitaire à la Quiksilver Paddle Board Race Saint-Sébastien-Capbreton (63 km).
Elle est vainqueur avec son mari de la Quiksilver Paddle Board Race entre Saint-Sébastien et Saint-Jean-de-Luz en 2004.
Alexandra Lux
23 ans, monitrice de secourisme, licence en management du sport.
Multiple championne de France de paddleboard, championne d’Europe junior et senior, médaillée de bronze et d’argent aux championnats du monde 2008, première équipe féminine à la San Sébastian-Capbreton en 2007 et 2008.
Flora Manciet
25 ans, sauveteur.
Multiple championne de France et multiple championne d’Europe de paddleboard, médaillée de bronze et d’argent aux championnats du monde 2006 et 2008, première équipe féminine à la San Sébastian-Capbreton en 2007, vainqueur en kayak aux championnats d’Australie, seule Européenne à avoir intégré le tour professionnel australien.
Huit à bord
Pendant deux mois, le catamaran d’assistance a abrité huit personnes : les 3 rameuses, le skippeur Yves Parlier, son équipier Adrien Lesparre et l’observatrice océanographique Frédérique d'Agata, l’ostéopathe Jean-Luc Charrier et la vidéaste Lucie Robin.
Une planche suréquipée
Le paddleboard, équipé d’un gouvernail, était long de 5 mètres. A bord, les rameuses disposaient pour leur sécurité d’un GPS, d’une radio VHF, de balises de détresse, de compas.
Pour la recherche médicale
Jean-Luc Charrier, infirmier et ostéopathe, enseigne aussi à l’Unité clinique ostéopathique de Labège, près de Toulouse. Tout au long de la traversée, il s’est chargé du suivi médical des trois filles. Chacune a eu droit à une dizaine de prélèvements sanguins une fois par semaine. Elles en ont aussi eu un au départ, un au milieu et un à l’arrivée. «Tous ces prélèvements vont permettre de mesurer notre stress oxydatif, notre fonte musculaire… Voir comment notre corps a réagi à l’effort sur un certain nombre de jours.»
Régime alimentaire
Sucres lents et protéines ont rythmé les repas durant la traversée. Jean-Luc Charrier, qui se passionne aussi pour la nutrition, s’est occupé des repas. «Il a su accommoder ce qu’il y avait dans les réserves pour que ce soit bon et appétissant. En mer, on n’est pas difficile, on a des goûts très simples», explique Alexandra. «Moi, c’était pâtes, ketchup, mayo», reprend Flora, «et moi jambon de Bayonne dès que je sortais de l’eau à 10 heures», s’amuse Alexandra. «Quand il faisait froid, j’avais envie de manger du gras, comme des cuisses de canard… Vers la fin, on avait envie de fruits frais. Malheureusement, on n’en avait pas. On s’est contentées des fruits en boîtes !»
Une première mise à l’eau
En avril dernier, les trois filles ont relié Lorient à Saint-Jean-de-Luz pour s’entraîner. Cette traversée de 500 km a constitué une première dans l’histoire du paddleboard. Elles ont accosté avec 24 heures d'avance par rapport à leurs prévisions.
L’équipe de Cap Odyssée s'est envolée début juin pour la Nouvelle-Ecosse, au Canada. Alexandra, Stéphanie et Flora s’étaient fixé comme date, celle du 22 juin pour s'élancer dans leur aventure, à condition que la météo soit favorable. Elles ont attendu sur place deux semaines de plus. Un laps de temps finalement bienvenu pour peaufiner les derniers préparatifs et se concentrer sur le défi. «On avait été beaucoup sollicitées en France, avant notre départ, se souvient Flora Manciet, et l’on avait besoin de couper les ponts. En plus, le bateau assistance est arrivé un peu plus tard que prévu.» Yves Parlier – «parrain», comme elles l’appellent toutes – arrivait de Martinique. Lui aussi a rencontré quelques difficultés liées à la météo pour arriver à bon port.
«On en avait marre d’attendre»
«De toute façon, il fallait l’attendre pour partir», confie Alexandra, la benjamine. Il était en effet hors de question de partir sans le vainqueur de la Route du Rhum 1994. Le skippeur avait donné sa parole à son amie Stéphanie Barneix, l’initiatrice du projet. Un projet qui a mûri alors qu’elle se battait contre un cancer du sein, un défi qu’elle a préparé toute seule, dans son coin, avant de le proposer à ses deux copines Alexandra et Flora. «On a réfléchi à peu près cinq minutes avant de dire oui», sourient alors ses deux complices, en sirotant tranquillement un café au Cap Club de Capbreton.
Les trois sportives de haut niveau ont fait partie de l’équipe de France de paddleboard. Elles ont préparé leur projet pendant deux ans. «Flo est allée s’entraîner en Australie, raconte Alexandra. Steph et moi, on est restées ici. C’est Walter Geyer, le mari de Stéphanie, qui a été notre préparateur physique et qui a mis en place les entraînements avec deux sessions par jour et des longues sorties en paddleboard, de la natation, du renforcement musculaire…»
Sur les derniers mois, les filles se sont relâchées d’abord pour s’occuper des derniers préparatifs. «Il s’agissait d’une traversée de deux mois, pas d’un championnat du monde pour lequel il faut être prêt un jour précis… On en a profité pour prendre du poids et s’amuser un peu tout en gardant une activité physique.»
«Il fallait speeder pour se reposer»
Le samedi 5 juillet, la fenêtre météo tant attendue s’ouvre enfin. Il est 11h35 (heure universelle, 13h35 heure de Paris) quand Alexandra se lance dans les premiers milles de la traversée, malgré un vent contraire qui frôle les 15 nœuds (soit près de 30 km/h). Cap vers… Capbreton. «Il nous tardait de partir, soupire Flora, qui était la dernière dans la série des relais. On en avait un peu marre d’attendre. On tournait en rond.»
Tout au long du projet, l’objectif était clair : arriver à bon port sans pression et notamment celle de la vitesse. «On a ramé sept heures par jour chacune pendant quasiment 54 jours. Certains jours, on ramait moins, note Flora, mais il fallait que l’on arrive.»
Au départ, les relais devaient se faire toutes les deux heures. «On a tenu trois jours, s’étonne encore Alexandra, les trois jours les plus durs pour moi . Avec le mauvais temps et la houle, j’ai eu le mal de mer. C’était très dur physiquement. A chaque fois que je montais sur la planche, je vomissais. Sur le bateau, je n’arrivais pas à m’alimenter. J’ai passé trois jours allongée dans la cabine, la seule position qui finalement me soulageait.»
Il a fallu trouver une solution pour poursuivre le défi. L’équipe s’est mis d’accord pour raccourcir les relais. «On ramait 21 heures sur 24 et on coupait de minuit à trois heures du matin, ce qui nous laissait une petite nuit de cinq heures, souligne Flora. On avait chacune six heures de coupure mais le temps de s’habiller, de se déshabiller, de manger, de remanger, de se doucher… On perdait facilement une heure et demie. Il fallait speeder pour se reposer !»
Le premier mois très difficile
Toutes l’avouent, elles ont craqué à un moment ou à un autre, «mais jamais en même temps, rassure Alexendra. Ce n’était pas l’envie d’arrêter, mais le besoin de repos, l’envie de se ressourcer qui nous fragilisait.» Dans ces moments, elles dormaient deux heures de plus. «Cela nous laissait un break de six heures, juste assez pour récupérer.»
Les quinze premiers jours, les rameuses ont essuyé une série de quatre ou cinq grosses dépressions. Pendant cette période, Alexandra et Flora, outre les courbatures, ont souffert du dos. Jean-luc, l’ostéopathe présent à bord, a réussi à les soulager en manipulant les vertèbres déplacées. «Sans l’équipage, on n’y serait jamais arrivé», remercie Alexandra.
Heureusement, il y a aussi eu des moments magiques comme les rencontres avec des baleines, requins, tortues et des dauphins qui venaient jouer sous la planche. Chaque dimanche, l’équipage se retrouvait autour d’un repas pour manger ensemble et faire le point sur la semaine. Les derniers dimanches, comme il faisait beau, l’une d’entre elles a même sauté le rendez-vous dominical pour ramer. Et puis, l’arrivée se rapproche. Un vendredi 28 août dont elle se souviendront longtemps.
Une arrivée triomphale
«L’arrivée a été le plus beau moment de la traversée, résume Alexandra, on avait peur qu’il n’y ait personne. Entre 5 000 et 10 000 personnes nous attendaient ! Nous sommes arrivées à marée basse, il y avait du monde partout, sur les plages, sur les rochers… On ne s’y attendait vraiment pas. Pendant 54 jours, on a vu personne et, là, tout d’un coup, toute cette foule…» Elles n’en reviennent toujours pas. Des moyens importants ont été mis en place pour que toute la population puisse profiter de ce moment exceptionnel comme la retransmission en live sur écran géant. Une belle surprise !
En guise de repos, dès le lendemain, elles ont participé à une chasse au trésor avec les jeunes du club de sauvetage côtier. «On a couru avec eux, on est allées à l’eau, on s’est cachées dans les blockhaus, on est montées en haut du poste…»
Elles se sont tout de même résignées à une coupure sportive de quelques jours. Maintenant, ne leur demandez pas quel sera leur prochain défi car elles éclateront de rire : «Non, non, non ! On va laisser passer un peu de temps. On s’est bien données», concluent Alexandra et Flora.
Stéphanie Barneix compte se retirer progressivement de la scène sportive ; Flora et Alexandra vont continuer à s’entraîner pour les championnats du monde 2010 de paddleboard.
Pour l’heure Flora vient de s’envoler pour la Gold Coast, du côté de Brisbane en Australie, pour rejoindre son poste de sauveteur de plage qu’elle pratique la moitié de son temps pour pouvoir s’entraîner l’autre moitié. Quant à Alexandra, elle reste à Capbreton pour former les secouristes et entraîner les jeunes. Un retour à la vraie vie, après un exploit unique au monde. Qui leur ouvrira les pages du livre Guiness des records.
Photo du haut : Flora Manciet, Alexandra Lux et Stéphanie Barneix (de gauche à droite) ont touché la terre landaise vendredi 28 août après 54 jours de traversée.
Qui sont-elles ?
Stéphanie Barneix
34 ans, maître nageur, monitrice de secourisme, gérante de camping, présidente du club de Capbreton sauvetage côtier.
Multiple championne de France de paddleboard, championne d’Europe en 1999 et 2001, championne du monde 2000.
Elle est la seule Européenne à avoir participé à la mythique course d’Hawaii en solitaire, la Molokai (54 km), et la seule femme à avoir participé en solitaire à la Quiksilver Paddle Board Race Saint-Sébastien-Capbreton (63 km).
Elle est vainqueur avec son mari de la Quiksilver Paddle Board Race entre Saint-Sébastien et Saint-Jean-de-Luz en 2004.
Alexandra Lux
23 ans, monitrice de secourisme, licence en management du sport.
Multiple championne de France de paddleboard, championne d’Europe junior et senior, médaillée de bronze et d’argent aux championnats du monde 2008, première équipe féminine à la San Sébastian-Capbreton en 2007 et 2008.
Flora Manciet
25 ans, sauveteur.
Multiple championne de France et multiple championne d’Europe de paddleboard, médaillée de bronze et d’argent aux championnats du monde 2006 et 2008, première équipe féminine à la San Sébastian-Capbreton en 2007, vainqueur en kayak aux championnats d’Australie, seule Européenne à avoir intégré le tour professionnel australien.
Cap Odyssée en bref
Huit à bord
Pendant deux mois, le catamaran d’assistance a abrité huit personnes : les 3 rameuses, le skippeur Yves Parlier, son équipier Adrien Lesparre et l’observatrice océanographique Frédérique d'Agata, l’ostéopathe Jean-Luc Charrier et la vidéaste Lucie Robin.
Une planche suréquipée
Le paddleboard, équipé d’un gouvernail, était long de 5 mètres. A bord, les rameuses disposaient pour leur sécurité d’un GPS, d’une radio VHF, de balises de détresse, de compas.
Pour la recherche médicale
Jean-Luc Charrier, infirmier et ostéopathe, enseigne aussi à l’Unité clinique ostéopathique de Labège, près de Toulouse. Tout au long de la traversée, il s’est chargé du suivi médical des trois filles. Chacune a eu droit à une dizaine de prélèvements sanguins une fois par semaine. Elles en ont aussi eu un au départ, un au milieu et un à l’arrivée. «Tous ces prélèvements vont permettre de mesurer notre stress oxydatif, notre fonte musculaire… Voir comment notre corps a réagi à l’effort sur un certain nombre de jours.»
Régime alimentaire
Sucres lents et protéines ont rythmé les repas durant la traversée. Jean-Luc Charrier, qui se passionne aussi pour la nutrition, s’est occupé des repas. «Il a su accommoder ce qu’il y avait dans les réserves pour que ce soit bon et appétissant. En mer, on n’est pas difficile, on a des goûts très simples», explique Alexandra. «Moi, c’était pâtes, ketchup, mayo», reprend Flora, «et moi jambon de Bayonne dès que je sortais de l’eau à 10 heures», s’amuse Alexandra. «Quand il faisait froid, j’avais envie de manger du gras, comme des cuisses de canard… Vers la fin, on avait envie de fruits frais. Malheureusement, on n’en avait pas. On s’est contentées des fruits en boîtes !»
Une première mise à l’eau
En avril dernier, les trois filles ont relié Lorient à Saint-Jean-de-Luz pour s’entraîner. Cette traversée de 500 km a constitué une première dans l’histoire du paddleboard. Elles ont accosté avec 24 heures d'avance par rapport à leurs prévisions.
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