Livres
Patrimoines, L'histoire en mouvement, Philippe Ollivier, éd. Privat, 300 pages, 39 €
Illustré de plus de 150 photos, cet ouvrage paraît à l'occasion de l'exposition, sur les grilles du Sénat au Jardin du Luxembourg, des photographies de 80 villes choisies pour leur excellence patrimoniale, parmi lesquelles figure Soorts-Hossegor (lire en page 10). Le livre, traduit en anglais et espagnol, propose une visite unique et inoubliable des beautés architecturales des villes et pays d'art et d'histoire. L'auteur, Philippe Ollivier, s'attache à montrer la qualité des restaurations en cours dans les centres préservés, et explique que vivre dans un secteur sauvegardé n'est plus, aujourd'hui, synonyme de contraintes. Le patrimoine est un atout pour les villes, leur image, leurs transports, leurs projets.
Faits marquants de l’histoire de Mont-de-Marsan, Alain Lafourcade, éd. Cairn, 120 pages, 18 €
Des origines à nos jours, cet ouvrage se décline au travers de 120 pages rédigées à partir des plus récentes découvertes archéologiques, mais aussi des ouvrages spécialisés déjà publiés sur une des périodes de cette longue aventure urbaine, résumée ici à l’intention d’un vaste public tant de visiteurs que d’habitants de la «cité aux trois rivières».
Terre de golf, Pays basque, Landes, Béarn, Roland Machenaud, éd. Atlantica, 256 pages, 38 €
Dans le Pays basque, en Béarn et au sud des Landes, se trouvent des parcours de légende dessinés par des talents britanniques, américains, français ou espagnols. Intégrés au décor naturel, ils sont une destination de rêve pour tout golfeur exigeant et esthète. Pour la première fois, un livre offre une présentation historique et sportive des clubs les plus réputés de cette région. Derrière leurs noms parfois mythiques se cache une histoire jamais écrite, illustrée par des photos qui sont une invitation à jouer. Une balade documentée, à consulter toute l’année, pour réveiller les souvenirs ou nourrir de nouveaux projets.
Adour, histoire fleuve, Serge Airoldi, éd. Le Festin, 320 pages, 22 €
335 km de ses origines pyrénéennes jusqu’à l’océan Atlantique après une grande boucle à travers les Hautes-Pyrénées, le Gers, les Landes et aux limites du Pays basque : tel est l’Adour, dont l’histoire est celle d’un fleuve aux multiples géographies, riche de territoires et de personnages singuliers. L’auteur évoque des événements et des sentiments, fait alterner l’Histoire et l’intime, et refait vivre au lecteur des histoires incroyables, comme celle de ce cachalot qui pénétra en 1741 dans le port de Bayonne, comme le périple inouï du bigourdan Dominique Jean Larrey quittant son village de Beaudéan pour sillonner l’Europe comme chirurgien aux côtés des troupes napoléoniennes, ou encore la finale du championnat de France de rugby de 1981 opposant l’A.S. Biterroise au Stade Bagnérais. Il entraîne le lecteur dans l’univers complexe et inhospitalier des saligues près de Cazères-sur-l’Adour, au cœur de l’épopée du célèbre Beatus de Saint-Sever, auprès du vénérable chêne de Saint-Vincent-de-Paul. Il lui murmure le drame de Georges Gheldman à Dax, en 1942, quand il avait dix ans et quand les Allemands raflent sa mère. Il relate les inondations diluviennes de l’histoire dont témoigne l’échelle des grandes crues sous le vieux pont de Dax. Il rappelle la Maison des Glycines où vint souvent le poète Emile Despax à Mées avant de mourir au front en 1915, la chasse à la jument dans les barthes de Tercis, une errance dans celles de Saubusse, le miracle artistique du jardin de la Petite Escalère, l’île de Mirepech et sa longue histoire, la navigation sur l’Adour de l’impératrice Eugénie et avant elle de Napoléon 1er, en 1808, lors de son séjour à Bayonne… Des visages apparaissent où le récit du présent se mêle au travail de la mémoire : le pépiniériste Paul Maymou, le photographe Michel Dieuzaide, l’amitié de Zaza Lacoin et de Simone de Beauvoir à Aire-sur-l’Adour, le destin du général Lamarque de Saint-Sever. Le texte rencontre aussi Bernard Manciet, Michel Ohl ou Jean-Paul Kauffmann, Malesherbes et Hugo, Catherine de Médicis et Louis de Foix, l’homme qui détourna l’Adour en 1578, mais aussi Ramon Mercader, le futur meurtrier de Trotsky, Guillaume Sanche et les drakkars des Vikings…
Musicalarue, le livre, 1968-2013, Patrice Clarac, éd. Confluences, 192 pages, 20 €
Qui sait que l’aventure de Musicalarue débute juste après 1968 ? Les remous de la révolution ont touché le petit village landais de Luxey… Ils y amènent un vent de liberté, des musiques, des envies d’ailleurs, et des solidarités qui fédèrent les énergies des jeunes rebelles locaux... Elles trouveront leur exutoire dans l’organisation de fêtes traditionnelles, sur le terreau fertile d’un passé festif et collectif. Vingt années durant, les Luxois seront les acteurs et les spectateurs d’une «fête autrement», carnavalesque, avec des déambulations théâtralisées qui mettent en scène un far west de cowboys et d’indiens, une corrida sans toro ou encore un palombopéra, «Que votre volonté soit fête». La suite va s’écrire à partir de 1990, sous l’impulsion notamment de François Garrain ; c’est la naissance de Musicalarue. Se produiront alors, parmi tant d’autres, Manu Dibango, Goran Bregovic, Cali, Bénabar, Olivia Ruiz, Les Ogres de Barback, Tryo, Juliette, Camille, Louis Bertignac, Bernard Lavilliers, Michel Jonaz ou Jeanne Cherhal… Aujourd’hui, un livre est consacré à cette aventure festive et culturelle qui attire 40 000 spectateurs par an. Autour d’une iconographie abondante et d’un travail de collectage, des élus, des habitants, des commerçants, des bénévoles, des artistes racontent l’aventure de ce «fameux 15 août» à Luxey.