Un numéro exceptionnel

Le bulletin des adhérents de la Sadipac prend cette année des allures d’édition collector.

Depuis sept ans, la Sadipac (Société pour la sauvegarde et la diffusion du patrimoine culturel du Sud-Ouest des Landes) édite chaque année un bulletin à destination de ses adhérents. Compris dans l’abonnement, les Cahiers du Sud landais regroupent, sur environ 130 à 150 pages, des articles variés sur l’histoire locale. L’année dernière, l’association avait pris un nouveau virage en ne consacrant son numéro six qu’à un seul sujet : l’église de Capbreton (JdP n° 87). Cette année, le numéro sept est encore plus exceptionnel. Consacré cette fois aux cartes géographiques anciennes, il prend des allures de livre de collection. Tout dans sa conception lui donne un aspect luxueux : le papier utilisé, la taille choisie (A3), les photographies de qualité...
«L’idée de ce numéro était de rendre hommage au Dr Louis Raillard, explique Anne-Marie Duviella, présidente de la Sadipac et rédactrice, avec Jean-Jacques Taillentou, président de la Société de Borda, des textes accompagnant les riches illustrations de l’ouvrage. Ce médecin est un collectionneur passionné de cartes et de livres anciens.» A l’origine, l’association pensait consacrer une exposition aux cartes du Dr Raillard. «Mais pour des problèmes de présentation et d’assurances, cela n’a pas été possible», indique Alain Duviella, à qui l’on doit la réalisation du bulletin. Pour permettre au grand public de ne pas passer à côté de cette collection exceptionnelle, il a donc été décidé d’y consacrer un ouvrage.
Pour y parvenir, un gros travail de photographie a été nécessaire. Le photographe Ronald Fitte a ainsi passé plus de quinze jours à flasher les quelque 200 cartes amassées au fil des années par le Dr Raillard. «Nous en avons choisi une cinquantaine qui nous paraissaient les plus belles. Toutes font apparaître l’Aquitaine et illustrent l’évolution de la cartographie dans le temps.»
Pour autant, pas question pour les auteurs de dresser ici une histoire de la cartographie. «Nous ne sommes pas assez pointus pour cela», sourit Anne-Marie Duviella. Si quelques informations en la matière éclairent tel ou tel document, «il ne s’agit pas d’un travail de géographe pur». Les textes qui accompagnent les cartes préfèrent relater quelques anecdotes historiques en lien avec le document ou donner des explications étymologiques sur les termes utilisés. «En fait, nous présentons des œuvres d’art», résume Alain Duviella.
C’est pour qu’elles soient particulièrement bien mises en valeur qu'il a choisi de réaliser l’ouvrage sur un grand format. «Il fallait que les cartes soient le plus lisibles possible.» Traité sur une double page, chaque document est reproduit dans son intégralité sur la page de droite, tandis qu’un extrait, accompagné des explications, est mis en exergue sur la page de gauche.
La qualité de l’ouvrage n’a pas échappé aux lecteurs avertis. Tiré à 500 exemplaires, grâce à la participation du Conseil général, de la communauté de communes, et des communes de Capbreton et d’Hossegor, il est proche de la rupture de stock. Il reste néanmoins quelques exemplaires disponibles en librairie ou directement auprès de la Sadipac.

Renseignements : sadipac@orange.fr ou 05 58 72 13 52. Numéro : 30 €, frais de port : 6 €

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Le Festin

Le nouveau numéro de la revue d’art en Aquitaine sera disponible en kiosque le 11 septembre. A la veille de fêter ses 20 ans, le Festin s’offre une toute nouvelle formule avec une maquette plus vivante, des rubriques et chroniques inédites et une mise à l’honneur de l’actualité culturelle en Aquitaine. A l’occasion des Journées du Patrimoine, les 19 et 20 septembre, il dédie son numéro d’automne aux demeures d’exception ouvrant les portes de décors exceptionnels, jusqu’ici seulement réservés à de rares privilégiés. D’époques et de styles variés, ils ont en commun de tous déployer le récit d’une inspiration, d’une vision, d’un rêve : celui de leurs inventeurs ou de leurs restaurateurs. Au cœur de la Chalosse dans le village d’Hinx, le château du Castéra offre ainsi mille facettes entre tradition et modernité, convention et décalage, force et finesse. Le Festin pousse les portes de ce trésor atypique du patrimoine architectural landais, surprenant témoignage de la Belle Epoque. En Béarn, l’étoile d’Orion, gentilhommière traditionnelle rachetée en 2003 par un couple de Munichois qui a eu à cœur de la restaurer dans l’esprit d’origine, s’est tirée de son assoupissement. Aujourd’hui, ouverte au public avec des chambres d’hôtes de grand confort, elle a retrouvé son éclat grâce à l’organisation de manifestations variées (rencontres littéraires, séminaires thématiques, accueil de Slow-food Béarn et de producteurs bio….). Tobias et Elke Premaeur perpétuent à leur manière la riche histoire de ce splendide domaine.
Ce numéro fait aussi la part belle à Didier Fiuza Faustino, qui a reçu les clés de la ville de Bordeaux pour imaginer une fête urbaine, érudite et populaire. Et le magazine n’a pas hésité à faire le voyage du Lot-et-Garonne à New York pour dresser le portrait de l’artiste Pierre Clerk.
Enfin, le Festin fait escale à Biarritz où il a rencontré le chorégraphe Thierry Malandain, figure de proue du Ballet de Biarritz depuis 1998, et le Théâtre du Versant, la compagnie de Gaël Rabas qui fête ses 30 ans entre Commedia dell’arte et spectacles nomades.

Le Festin n° 71, 112 pages, 10,50 €