Vieux-Boucau - N°81 - Septembre/Octobre 2007

Un nouvel espoir pour le lac ?

Le président de l'Association des propriétaires de Port d'Albret Jacques Liwerant encourage ses adhérents à s’inscrire sur les listes électorales pour que l’entretien du lac soit pris en compte dans le programme des candidats.

 

L’assemblée générale de l’Association des propriétaires de Port d’Albret (APPA) s’est tenue le 29 juillet à la Maison des clubs. Mis à part une assistance moins importante que d’habitude, les fondamentaux du rendez-vous annuel n’ont pas changé. Les maires de Soustons et Vieux-Boucau ont joué au jeu du «question-réponse» avec les adhérents, tandis que le président Jacques Liwerant a, une nouvelle fois, déploré l’état du lac. «Il a encore été victime d’une eutrophisation les 29 et 30 juin : odeurs pestilentielles, poissons et crustacés morts, drapeau rouge le 30 sur la plage du lac de Vieux-Boucau. Ce phénomène, qui correspond à un manque d’oxygénation, s’était déjà produit dans les années précédentes mais seulement après plusieurs jours de canicule et de bas coefficient. Le fait qu’il survienne sans que ces conditions soient réunies est un signal d’alarme fort dont nos élus doivent tenir compte», estime-t-il.

Pour que les choses changent, il demande «que le SIPA (Syndicat intercommunal de Port d’Albret) fasse enfin son travail de tous les jours». Il précise ses propos en soulignant que la manœuvre des écluses qui évitent l’entrée d’eau douce chargée d’engrais par les canaux de Soustons et de Moïsan dans le lac doit être faite «toute l’année et pas seulement pendant la saison». Il exige également le «faucardage régulier des algues du lac» s’étonnant de ne presque jamais voir le bateau faucardier en action. «Si le nombre d’employés du SIPA ne permet pas un fonctionnement permanent de ce matériel, il faut embaucher le personnel nécessaire. Le nombre de plus en plus élevé de résidences secondaires générant des impôts doit le permettre !» Enfin, il insiste sur la nécessité de procéder à «l’exécution régulière des manœuvres de vidanges inverses à chaque grosse marée». Outre ces travaux d’entretien courant, il demande que «des travaux de fond», aux coûts plus ou moins élevés, soient programmés, comme «la réfection de l’étanchéité et le réglage des portes, le désenvasement et le désensablement, la déviation du courant de Soustons ou la création d’un second barrage au seuil plus bas à côté du précédent qui s’est avéré mal conçu».

Pour que soient prises en compte les doléances de l’association, il précise qu’à l’instar du président fondateur, Marcel Tessier, il y a plusieurs années, lui et le vice-président Georges Labitte vont s’inscrire sur les listes électorales de Vieux-Boucau. Et de glisser que si d’autres sociétaires souhaitent les imiter, ils ont jusqu’à la fin de l’année pour le faire. «S’inscrire sur les listes électorales est une chose, prendre la responsabilité d’être élu en est une autre, est intervenu le maire Robert Lafitte. Pourquoi ne pas vous présenter sur une liste aux élections ?» Pour Jacques Liwerant, l’éventualité n’est pas envisageable. «Nous sommes une association apolitique et 90 % de nos adhérents sont des résidents secondaires.»

Prenant acte, le maire a tout de même souhaité défendre les efforts fournis par ses équipes pour l’entretien communal. S’il déplore les désagréments de l’eutrophisation du lac à la fin du mois de juin, il précise que «des prélèvements sont effectués deux fois par semaine par la DDASS (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales)» et qu’à chaque fois «la qualité de l’eau est qualifiée de bonne à très bonne». D’autre part, il remarque que «les demandes d’achat de terrains et d’appartements augmentent» sur la commune qui compte «huit agences immobilières qui fonctionnent très bien». «Vieux-Boucau ne doit donc pas être le repoussoir que certains tentent de faire croire.»

Charles Mauvoisin, le maire de Soustons, a renchéri en précisant que «l’eutrophisation des lacs est un phénomène général sur toute la côte atlantique» et que «plus de mille facteurs interagissent» dans la création de ce phénomène. «Il n’y a donc pas que les barrages pour régler le problème.» Et distillant une note d’espoir juste avant la clôture de l’assemblée générale, il a indiqué qu’une étude allait être menée afin de «mettre en place un système d’oxygénation du lac» grâce à des hélices sous-marines qui créeraient une sorte de courant artificiel d’aération. Reste à mesurer l’efficacité du système qui apparaît comme une «idée intéressante» à Jacques Liwerant, mais pour lequel le maire se qualifie lui-même «d’apprenti-sorcier».

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