Une DSP pour le golf
En novembre 2017, la commune deviendra propriétaire du golf. Elle a adopté le principe d’une délégation de service public pour en assurer la gestion à partir de cette date.
En novembre 1987, Seignosse signait un traité de concession pour la construction d’un golf public avec la société Golf Espace. Le contrat précisait qu’aux termes de 30 ans d’exploitation, le gestionnaire (désormais la société Blue Green) rendrait le golf à la commune qui en deviendrait propriétaire. L’échéance approche. Dans un an, le golf et tous les investissements réalisés reviendront à la commune. La municipalité s’est donc interrogée sur le mode de gestion le plus approprié pour faire fonctionner cet équipement à partir de cette date. «Une régie directe ferait peser le risque financier sur la commune, note Melissa Larrazet, adjointe au tourisme et au développement économique. Un bail emphytéotique n’est pas non plus adapté pour cet équipement car sa gestion ne serait pas transparente pour la commune. C’est donc pour une délégation de service public (DSP) que nous avons opté.» Le principe a été adopté en conseil municipal le 25 octobre. La DSP a en effet l’avantage de faire peser le risque financier sur l’entreprise délégataire, tout en permettant à la commune d’avoir un droit de regard sur le service puisque l’entreprise est tenue de rendre compte de sa gestion sur les plans technique et financier.
Pour établir le cahier des charges de cette DSP, une enquête a été menée auprès des usagers pour connaître leurs besoins, tandis qu’un audit de l’infrastructure a été confié à l’architecte golfique Stuart Hallet. Il a établi un programme des investissements à prévoir «pour conserver un golf de très bonne qualité», indique le maire Lionel Camblanne. Rénovation des cheminements, rénovation des berlinoises, refonte du practice et création d’un «pitch&put», la note s’élève à 2,7 M€.
Les candidats à la DSP devront donc s’engager à réaliser ces investissements sous deux ans, à verser un loyer annuel de 180 000 € à la commune et à reprendre l’ensemble des salariés du site (une vingtaine). En contrepartie, ils pourront exploiter l’équipement pendant 18 ans. L’appel d’offres européen devrait être lancé dans les prochaines semaines.
Juillet/Août 2019
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