Sommaire du journal N°30 - Mars/Avril 1999
Chers lecteurs,
Le groupe Vivendi, ex-Compagnie générale des eaux, vient de racheter pour 37 milliards de francs le leader américain du traitement de l'eau et devient ainsi le numéro 1 mondial devançant un second français détenteur, lui, du plus grand nombre de contrats internationaux, Suez-Lyonnaise des eaux.
Tout le monde applaudit la performance, en semblant oublier que la richesse inouïe de ces grandes sociétés a été bâtie sur un bien qui est la propriété de tous – l'eau – avec une méthode qui s'est affinée ces dernières années (40% d'augmentation des tarifs des services de l'eau entre 1990 et 1994) et qui consiste tout simplement à surfacturer le service.
Quand on sait que 75% des Français sont desservis par ces prestataires de l'eau, la conclusion est simple : si ceux-ci n'avaient pas surfacturé, ils auraient, bien sûr, gagné correctement leur vie, en raison de leurs compétences, mais ils n'auraient jamais pu construire des empires si vastes, aujourd'hui, que leur activité première constitue une part de moins en moins importante de leurs revenus. Les deux groupes sont partout, notamment dans les secteurs porteurs de l'audiovisuel et de la communication.
Car ils savent que sur l'eau, en France, ils feront de moins en moins de bénéfices. Pour deux raisons. La première est qu'ils ne peuvent plus distribuer les généreux pots de vin qu'ils dispensaient pour obtenir des collectivités des contrats juteux. La loi est là, les juges plus vigilants, et la corruption politique ne fait plus rire personne. La seconde raison est que le consommateur supporte de moins en moins ces prestataires qui se sont faits de l'argent sur leur dos et que, du coup, de nombreuses collectivités commencent à mettre le nez dans leurs comptes. Avec difficulté car, chez eux, la transparence n'est pas aussi limpide que l'eau qu'ils distribuent.
C'est ainsi qu'après trois ans de négociations, les élus du Sivom de la Côte sud des Landes viennent d'obtenir une réduction considérable de la part de leur fermier, la Lyonnaise des eaux, parce qu'ils ont découvert des surfacturations scandaleuses. Il leur a fallu de la compétence, de la ténacité, du courage et un sens du service public que nous saluons.
Claude Fouchier
Le groupe Vivendi, ex-Compagnie générale des eaux, vient de racheter pour 37 milliards de francs le leader américain du traitement de l'eau et devient ainsi le numéro 1 mondial devançant un second français détenteur, lui, du plus grand nombre de contrats internationaux, Suez-Lyonnaise des eaux.
Tout le monde applaudit la performance, en semblant oublier que la richesse inouïe de ces grandes sociétés a été bâtie sur un bien qui est la propriété de tous – l'eau – avec une méthode qui s'est affinée ces dernières années (40% d'augmentation des tarifs des services de l'eau entre 1990 et 1994) et qui consiste tout simplement à surfacturer le service.
Quand on sait que 75% des Français sont desservis par ces prestataires de l'eau, la conclusion est simple : si ceux-ci n'avaient pas surfacturé, ils auraient, bien sûr, gagné correctement leur vie, en raison de leurs compétences, mais ils n'auraient jamais pu construire des empires si vastes, aujourd'hui, que leur activité première constitue une part de moins en moins importante de leurs revenus. Les deux groupes sont partout, notamment dans les secteurs porteurs de l'audiovisuel et de la communication.
Car ils savent que sur l'eau, en France, ils feront de moins en moins de bénéfices. Pour deux raisons. La première est qu'ils ne peuvent plus distribuer les généreux pots de vin qu'ils dispensaient pour obtenir des collectivités des contrats juteux. La loi est là, les juges plus vigilants, et la corruption politique ne fait plus rire personne. La seconde raison est que le consommateur supporte de moins en moins ces prestataires qui se sont faits de l'argent sur leur dos et que, du coup, de nombreuses collectivités commencent à mettre le nez dans leurs comptes. Avec difficulté car, chez eux, la transparence n'est pas aussi limpide que l'eau qu'ils distribuent.
C'est ainsi qu'après trois ans de négociations, les élus du Sivom de la Côte sud des Landes viennent d'obtenir une réduction considérable de la part de leur fermier, la Lyonnaise des eaux, parce qu'ils ont découvert des surfacturations scandaleuses. Il leur a fallu de la compétence, de la ténacité, du courage et un sens du service public que nous saluons.
Claude Fouchier
Côte Sud des Landes
- Les contrats de sécurité contre la délinquance
- Brèves
- Des récifs artificiels pour repeupler l'océan
- Chronique juridique - La jurisprudence de la loi littoral
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- Atlantic Park : visite guidée
- Les Estagnots - Recours des riverains
- La nouvelle zone artisanale lancée
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Courrier des lecteurs
De M. Jacques Liwerant, président de l'Association des propriétaires de Port d'Albret