Sommaire du journal N°33 - Septembre/Octobre 1999

Chers lecteurs,

La fermeture administrative, pendant trois jours cet été, d'un bar de la place des Landais, à Hossegor, a eu un effet dissuasif immédiat. Les établissements ont tous mis la sourdine. Ainsi, là où le simple civisme aurait dû suffire, il a fallu brandir le bâton pour faire cesser l'une des pollutions les plus agressives et les plus insidieuses qui soient.
Entre les tondeuses à gazon, les pots d'échappement trafiqués, les téléphones portables etc., le bruit envahit notre société au point qu'on a pu parler de "civilisation du bruit".
Il n'est pas seulement une atteinte à la liberté d'autrui, il nuit gravement à la santé. A cause des quantités inouïes de décibels déversés dans les discothèques, de l'usage immodéré du Walkman, 30% des jeunes de notre pays sont aujourd'hui atteints d'une surdité partielle irréversible. On a peine à le croire mais c'est pourtant la réalité.
A défaut d'une bonne éducation civique, la répression est possible aujourd'hui : la loi contre le bruit existe, les décrets aussi et la jurisprudence se met en place.
La réaction salutaire à ces excès n'a été possible que grâce à l'installation des contrats locaux de sécurité où les compétences de l'Etat, des communes, des associations ont été réunies. La réussite des ces CLS est telle que beaucoup voudraient les voir se poursuivre tout au long de l'année. Elle est peut-être l'amorce d'une coopération plus large entre les communes de la côte sud qui ont toutes les mêmes préoccupations et les mêmes problèmes. Pourquoi pas, demain, une Communauté de communes ou un Pays de la côte sud ? Nous demanderons leur avis aux maires.

Claude Fouchier