Sommaire du journal N°41 - Janvier/Février 2001

Chers lecteurs,

Un travail de Sisyphe : chaque année, on apporte, pour la saison, des milliers de m3 de sable sur les plages sud de Capbreton, tout en sachant que ce sable repartira au large quelques mois plus tard et qu'il faudra recommencer.
Ces plages sont, en effet, privées d'apport naturel parce que le transit du sable est bloqué par la digue du port et qu'elles sont, en outre, exposées frontalement aux houles déferlantes.
La commune freine bien l'avancée de la mer par un entretien régulier du cordon dunaire mais la lutte est inégale.
Capbreton n'est pas un cas isolé sur la côte atlantique où de nombreuses stations – qui ont hérité de la situation – doivent faire face à des coûts très importants pour sauvegarder leurs plages et les constructions toutes proches. On peut noter, à ce propos, que la loi Littoral a été bien timide en interdisant toute construction dans la bande des 100 mètres, car la simple consultation des océanographes et de l'évolution du trait de côte aurait permis au législateur de constater que la mer avance, chaque année, d'un mètre par ci, de cinq mètres par là, et qu'une habitation construite à 100 mètres du rivage peut disparaître au bout de 20 ans.
Trois associations – les très importantes Société des propriétaires à Soorts et Hossegor et l'Association des propriétaires de Port d'Albret, et la toute nouvelle association des Amis du Penon – se plaignent de ne pas avoir été conviées par le préfet aux réunions de bilan des contrats locaux de sécurité. Le sous-préfet bat sa coulpe et promet que les choses vont changer. Tant mieux ! Dans une démocratie, on ne construit rien de sérieux dans le secret ou l'opacité.
L'équipe du journal se joint à moi pour vous souhaiter une très bonne année 2001.

Claude Fouchier