Sommaire du journal N°90 - Mars/Avril 2009

Chers lecteurs,

La tempête du 24 janvier est une catastrophe historique pour le département des Landes qui avait déjà connu, il y a soixante ans, un dramatique incendie qui avait fait plus de 80 morts. Certes, il y a eu moins de victimes, trois personnes, mais les dégâts matériels sont immenses. Il nous a semblé dès lors indispensable de consacrer un numéro spécial à cet évènement qui marquera durablement les esprits et dont il faudra tirer les leçons.
Les pompiers ont été exemplaires, non seulement en raison de leur courage et de leur dévouement mais aussi en raison de leur sens de l'organisation et de leur capacité à prendre des décisions. C'est ainsi qu'au matin même de la tempête, alors que le préfet – ouvrant le parapluie – leur enjoignait de n'engager des hommes qu'en cas d'extrême urgence, ils bravaient la consigne en partant dégager les routes, malgré le vent fort, pour permettre l'accès de tous les villages aux hôpitaux.
La décision prise, il y a quelques années, par le Service départemental d'incendie et de secours de conserver ses 59 casernes à travers le département plutôt que les regrouper a montré toute sa pertinence au regard de la réorganisation – ou désorganisation – d'EDF et de France Télécom qui ont regroupé, eux, leurs centres de décision. Résultat : des agents qui, malgré leur bonne volonté, ont perdu énormément de temps parce qu'ils ne connaissaient pas le terrain.
On nous bassine à longueur de journée avec des principes de précaution dérisoires : la prétendue nocivité des téléphones portables, le danger de fumer ou de parler au volant (!) etc. Alors qu'on en oublie le principe fondamental qui est de prévenir les catastrophes ou, du moins, d'en atténuer les effets. Météo France a retenu la leçon de la tempête de 1999 en déclenchant l'alerte rouge. Les responsables des réseaux électriques et téléphoniques, eux, l'ont visiblement oubliée.