A déguster sur la plage… ou ailleurs
Histoire picturale
Les Landes ont toujours attiré les voyageurs du passé pour leur image de territoire «inconnu» et «sauvage» peuplé d’hommes et de femmes au mode de vie jugé insolite. Dès lors, depuis le xviiie siècle, géographes, écrivains, journalistes, artistes... se sont empressés de parcourir ces terres pour retranscrire par les mots et l’image leurs observations. Journaux, livres de géographie, récits romantiques… ont ainsi permis d’ouvrir le vaste pays landais aux quatre coins de France. La gravure permettait d’illustrer le texte tout en donnant un aperçu original et vivant de ces terroirs ou de leurs populations aux pratiques culturelles inconnues ailleurs. Ce livre rassemble un choix de gravures du xviiie au début du xxe siècle, classées en thématiques : les métiers landais, les terres rurales et forestières, les figures landaises, les croyances, les curiosités et enfin un panorama architectural des villes et villages landais. Ce recueil permet également de mettre en valeur le travail des artistes, dessinateurs, graveurs, témoins d’une époque, ayant, pour certains, un regard au détail scientifique ou, pour d’autres, une interprétation graphique fantaisiste mais toujours dans cette volonté de transmettre.
En selle
Ça flingue sur la grande boucle, Max Barteam, éd. Cairn, 296 pages, 12 €
Echappées belles
D’eau et d’images : telle est l’identité de ce Festin de l’été qui capture au grand angle les côtes du grand Océan (le Bassin d’Arcachon vu du large ; Biarritz par ses plages ; Saint-Palais-sur-Mer par l’architecture), plonge littéralement dans l’eau vive des rivières, fleuves et torrents (la Vézère ; le gave d’Ossau), professe la recherche du plaisir et le temps retrouvé au bord des lacs (hôtels de luxe en Charente).
Et soudain, la culture surf s’empare du Festin (Contis-Plage dans les Landes ; le «surf art» au Pays basque). Loin des côtes, au cœur d’une vallée (où coule bien sûr une rivière), parole est donnée à l’inventeur d’étonnants et poétiques bassins de nage – que l’on n’ose appeler piscines (le concept Elodée, dans le Lot-et-Garonne). L’ensemble est chapeauté par la rochelaise Isabelle Autissier, venue confier ses propres images du grand large et partager ses convictions écologistes pour finir de donner sa couleur bleu-de-mer à ce numéro. Une fraîcheur garantie par l’adjonction d’une double dose d’expositions et de conseils de sortie à travers toute la Nouvelle-Aquitaine !
Un été aquatique, Le Festin n° 102, 136 pages, 15 €