Capbreton - N°94 - Novembre/Décembre 2009

La SNSM lance un appel aux dons

La Société nationale des sauveteurs en mer basée à Capbreton lance une campagne d’appel aux dons, une action visant à remplacer le Saint-Nicolas, un bateau qui en est à sa 20e année de service.

7.jpgAmarré à l’un des pontons du port de Capbreton, le Saint-Nicolas est prêt à s’élancer vers le large en cas d’alerte émise par le Cross (Centre régional opérationnel de sécurité et de surveillance). Néanmoins, l’embarcation, propulsée par deux moteurs de 250 chevaux, sans être à bout de souffle, est en bout de course. «Il faut remplacer les bateaux tous les vingt à vingt-cinq ans, observe Philippe Dassé, sauveteur en mer bénévole et trésorier de la SNSM de Capbreton. C’est comme ça !» Une autre embarcation plus puissante (800 chevaux), plus confortable à manœuvrer et plus sécurisante, doit le remplacer dans trois ans.
«Nous avons signé une convention avec l’ouverture d’un projet en nous engageant à verser de l’argent sur un compte bancaire pour la construction du bateau», explique Dominique Contis, patron du bateau de la SNSM de Capbreton. La construction du bateau ne commence en effet que si ce compte est ouvert. «Dans un premier temps, notre station a versé 3 000 euros», pour un investissement global de 445 000 euros.
L’opération doit être financée à hauteur de 25% par la SNSM de Paris (111 250 euros), 25% par la région Aquitaine (111 250 euros), 25 % par le département des Landes. Le reste doit être pris en charge par la station SNSM de Capbreton, soit 111 250 euros. C’est pourquoi elle lance une campagne en faisant appel à tous ses partenaires, aux subventions et aux dons* des particuliers. Sans ce soutien, le projet ne pourra pas aboutir. «Pour l’entretien du bateau, on fait tout nous-mêmes, remarque Philippe Dassé, l’entretien, le carénage, la mécanique… On reçoit 400 euros de subvention par an et pour le reste, on fait appel aux dons, 10% environ des plaisanciers le font à Capbreton, la moyenne nationale étant d’environ 5%…» Les dépenses de la section locale sont incompressibles et ses recettes proviennent exclusivement des interventions payantes et des actions comme la vente de calendriers… et des dons.
A Capbreton, la SNSM est née en 1988. «Depuis Arcachon, on compte 150 km de bande côtière. Jusqu’en 1988, il n’y avait pas de port avec une station de sauvetage avant Bayonne ou Saint-Jean-de-Luz. C’est ce qui nous a motivés à installer notre structure à Capbreton», raconte Philippe Dassé. C’est aussi la passion de la mer qui a réuni l’équipe, aujourd’hui formée de 11 sauveteurs.
«On a démarré avec un espadon, un bateau pneumatique de sept mètres de long, deux moteurs, un bateau un peu spécial pour passer à travers les vagues. Il fallait aimer les embruns, se souvient Dominique Contis. Plus tard on a demandé à avoir quelque chose de plus conséquent.» Et le Saint-Nicolas a remplacé le bateau pneumatique qui sera, à son tour, remplacé par une nouvelle vedette de sauvetage qui effectuera de 30 à 40 interventions annuelles.

* Les dons sont déductibles des impôts. La réduction est fixée à 66% du montant du don, dans la limite des 20% du revenu imposable.

Pour toutes demandes d’informations, contacter la section locale de la SNSM, rue Notre-Dame de Capbreton, 40130 Capbreton. Tél. / fax 05 58 72 47 44

Photo : A bord du Saint-Nicolas, Phillippe Dassé et Dominique Contis lancent un appel aux dons pour pouvoir remplacer l’embarcation dans les meilleurs délais.



La SNSM en bref


La SNSM en chiffres
Chaque été, plus de 3 000 sauveteurs surveillent les plages de France : plus du tiers sont formés par la SNSM, les deux autres tiers sont des CRS et des sapeurs-pompiers. La SNSM assure 51 % des interventions de sauvetage. Deux chiffres relevés entre le 1er juin et le 30 août derniers sont alarmants : l’Institut de veille sanitaire et sécurité civile a recensé 934 noyades dont 284 décès.
Une flotte impressionnante
La flotte de la SNSM compte 135 bateaux, 450 embarcations pneumatiques, 3 500 sauveteurs tous bénévoles prêts à porter assistance 24 heures sur 24 et à être opérationnels dans un délai de 15 à 20 minutes.
Des interventions gratuites et payantes
Les interventions sont gratuites pour tout sauvetage humain mais payantes pour le sauvetage du matériel. La station fournit alors une facture détaillée qui sera prise en charge par l’assurance. Les tarifs sont fixés par le ministère des Transports.
Appel de détresse
Pour tout appel de détresse, il est impératif d’informer le CROSS sur VHF canal 16 ou au 02 97 55 35 35 ou au 1616 depuis un mobile.
Un jet-ski bien utile
Les interventions de la SNSM peuvent concerner aussi le sauvetage d’un baigneur emporté vers le large, hors période de surveillance. La section locale de Capbreton peut aussi aider les MNS qui sont sur les plages grâce a leur jet-ski.



Les actions de la SNSM


La SNSM agit sur l’ordre du Cross (Centre régional opérationnel de sécurité et de surveillance). Les sauveteurs sont bipés et doivent être prêts à appareiller dans les quinze minutes. «Nos interventions sont très variées, note Dominique Contis, il peut s’agir d’un bateau en panne à remorquer, de celui qui a une voie d’eau et qui est en train de couler, ou d’un incendie à bord. On intervient aussi sur des bateaux qui se prennent les hélices dans des filets. On peut être appelés pour déséchouer un bateau le long de la côte, pour faire des recherches de personnes suite à des bateaux qui ont coulé, ou un avion qui s’est crashé en mer…» La mission principale de la SNSM de Capbreton, qui assure 30 à 40 interventions par an, est de porter secours et de sauver des vies.
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