Côte Sud des Landes - N°99 - Septembre/Octobre 2010
Le liège dans tous ses états
Le
liège récolté dans le Marensin depuis 2005 a
de multiples applications. Transformé dans les usines de
Soustons, Magescq et Castets, il devient matériau isolant,
objet de décoration, balle de babyfoot ou
bouchon.
Depuis 2005, l’association du Liège Gascon tente de relancer la récolte du liège dans le Marensin (JdP n° 73, 75, 81 et 93). Pour remercier les partenaires qui l’accompagnent dans cette démarche, elle organise chaque année une démonstration de levée de liège sur une parcelle forestière. Cet exercice qui s’est déroulé le 19 juillet dernier à Labenne s’est accompagné cette année d’une visite des entreprises qui transforment le liège une fois récolté.
L’association est née de la volonté d’industriels soucieux de relancer une activité locale abandonnée il y a une cinquantaine d’années, faute de rentabilité face à des pays à faible coût de main-d’œuvre. Or, depuis le lancement du projet, c’est quasi exclusivement sur le ramassage du liège que l’association communiquait. En ouvrant la porte des entreprises, une nouvelle facette de son travail a été dévoilée.
Les utilisations du liège sont multiples, comme le démontre chaque jour Christian Cave, président du Liège Gascon et responsable de la société Agglolux, dans son usine soustonnaise. Ici, les quelque sept tonnes de liège récoltées chaque année dans les parcelles landaises (qui représentent environ 5 % des approvisionnements) sèchent pendant un an à l’air libre avant d’être conditionnées en ballots. Durant cette période, le liège perd environ 30 % de son poids. Concassé, trituré, épuré et calibré, il prend ensuite la forme de granulés plus ou moins gros qui constituent la véritable matière première de l’entreprise. Mélangés avec un liant, ils se transforment en aggloméré utilisé dans les domaines de la podologie (semelles), de l’affichage, des sous-couches de sols, du calage. Ajoutés à du caoutchouc, ils deviennent du liège élastomère très recherché pour la fabrication de joints, notamment dans l’industrie automobile. Chaque année, l’entreprise fabrique également quelques centaines de milliers de balles de baby-foot, dont la qualité est telle qu’elles s’exportent en grand nombre vers la Belgique et la Suisse, et qu’Agglolux vient de décrocher un contrat pour réaliser les balles à l’effigie du club de l’Olympique de Marseille ! L’entreprise réalise enfin une petite production à la demande de designers qui surfent sur la tendance des matériaux naturels. Sacs à main, chaises, fauteuils pour enfant et même oreillers en liège sortent ainsi des ateliers de fabrication.
Mais le nec plus ultra à réaliser avec du liège reste le bouchon, activité principale des entreprises Au Liègeur de Soustons et Aliècor de Castets. Du fait de l’abandon de la récolte pendant de nombreuses années dans le département, la quasi-totalité du liège landais est impropre à cette utilisation qui demande une qualité irréprochable de la matière première. Pour autant, quelques belles planches ont pu être récupérées l’année dernière, et les deux industriels ont décidé cette année de réaliser les premiers essais de bouchons issus de la matière première locale. Après «bouillage» des balles de liège durant une heure à 100 °C, le matériau est écorcé. Les bouchons sont ensuite tubés et mis à sécher pendant minimum trois semaines. A l’issue de cette période, ils ne se retrouveront pas cependant sur quelques bonnes bouteilles. «Ils sont destinés à des essais labo», révèle Jean-Charles Lassalle, gérant d’Aliècor. En fonction de leurs qualités de bouchage, ils pourront peut-être un jour côtoyer les plus grands crus.
Depuis 2005, l’association du Liège Gascon tente de relancer la récolte du liège dans le Marensin (JdP n° 73, 75, 81 et 93). Pour remercier les partenaires qui l’accompagnent dans cette démarche, elle organise chaque année une démonstration de levée de liège sur une parcelle forestière. Cet exercice qui s’est déroulé le 19 juillet dernier à Labenne s’est accompagné cette année d’une visite des entreprises qui transforment le liège une fois récolté.
L’association est née de la volonté d’industriels soucieux de relancer une activité locale abandonnée il y a une cinquantaine d’années, faute de rentabilité face à des pays à faible coût de main-d’œuvre. Or, depuis le lancement du projet, c’est quasi exclusivement sur le ramassage du liège que l’association communiquait. En ouvrant la porte des entreprises, une nouvelle facette de son travail a été dévoilée.
Les utilisations du liège sont multiples, comme le démontre chaque jour Christian Cave, président du Liège Gascon et responsable de la société Agglolux, dans son usine soustonnaise. Ici, les quelque sept tonnes de liège récoltées chaque année dans les parcelles landaises (qui représentent environ 5 % des approvisionnements) sèchent pendant un an à l’air libre avant d’être conditionnées en ballots. Durant cette période, le liège perd environ 30 % de son poids. Concassé, trituré, épuré et calibré, il prend ensuite la forme de granulés plus ou moins gros qui constituent la véritable matière première de l’entreprise. Mélangés avec un liant, ils se transforment en aggloméré utilisé dans les domaines de la podologie (semelles), de l’affichage, des sous-couches de sols, du calage. Ajoutés à du caoutchouc, ils deviennent du liège élastomère très recherché pour la fabrication de joints, notamment dans l’industrie automobile. Chaque année, l’entreprise fabrique également quelques centaines de milliers de balles de baby-foot, dont la qualité est telle qu’elles s’exportent en grand nombre vers la Belgique et la Suisse, et qu’Agglolux vient de décrocher un contrat pour réaliser les balles à l’effigie du club de l’Olympique de Marseille ! L’entreprise réalise enfin une petite production à la demande de designers qui surfent sur la tendance des matériaux naturels. Sacs à main, chaises, fauteuils pour enfant et même oreillers en liège sortent ainsi des ateliers de fabrication.
Mais le nec plus ultra à réaliser avec du liège reste le bouchon, activité principale des entreprises Au Liègeur de Soustons et Aliècor de Castets. Du fait de l’abandon de la récolte pendant de nombreuses années dans le département, la quasi-totalité du liège landais est impropre à cette utilisation qui demande une qualité irréprochable de la matière première. Pour autant, quelques belles planches ont pu être récupérées l’année dernière, et les deux industriels ont décidé cette année de réaliser les premiers essais de bouchons issus de la matière première locale. Après «bouillage» des balles de liège durant une heure à 100 °C, le matériau est écorcé. Les bouchons sont ensuite tubés et mis à sécher pendant minimum trois semaines. A l’issue de cette période, ils ne se retrouveront pas cependant sur quelques bonnes bouteilles. «Ils sont destinés à des essais labo», révèle Jean-Charles Lassalle, gérant d’Aliècor. En fonction de leurs qualités de bouchage, ils pourront peut-être un jour côtoyer les plus grands crus.
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De M. Denis Oulès [Fontainebleau], propriétaire à Messanges