Plongée en eaux fécondes
A la limite d'Hossegor et Capbreton, sous le pont Notre-Dame, une zone sous-marine d'environ 2 500 m² permet aux plongeurs d'observer des espèces qu'ils ont peu l'habitude de rencontrer.
Inauguré en 1924, le pont Notre-Dame n'a pas permis seulement le développement touristique d'Hossegor. Dans le canal qu'il enjambe, une fosse s'est creusée au fil du temps. Protégé des mouvements des marées par le seuil du pont, le «trou du pont Notre-Dame» est devenu un havre de paix et de reproduction pour de nombreuses espèces aquatiques... et une zone très prisée des plongeurs. «Cet endroit pullule de vie», s'enthousiasme Jean Celestrino. Plongeur depuis une vingtaine d'années, il a découvert le «trou» depuis quinze ans, et ne se lasse pas d'y retourner, armé de son appareil photo. «Que l'on plonge à marée haute ou marée basse, on peut observer énormément de poissons et de la petite faune.» Grondins, soles, bars, sars, marbrés et autres seiches se déplacent ici en grands bancs. Des espèces protégées comme les anguilles ou les hippocampes sont légions. La zone regorge également d'araignées de mer et de syngnathes, une sorte d'hippocampe allongé. «C'est le genre de bestioles que les plongeurs ne voient qu'exceptionnellement, et ils sont toujours intéressés par des sites comme celui-ci.» Les clubs locaux ne s'y trompent pas qui organisent ici des baptêmes de plongée pour leurs adhérents. Quant aux plongeurs aguerris, ils sont nombreux à venir de la région bordelaise ou du Pays Basque pour admirer les lieux. «Le trou offre un biotope un peu différent de ce qu'ils ont l'habitude de voir. De mon avis, il n'y a guère que le bassin d'Arcachon ou le lac de Port d'Albret pour proposer une telle diversité.»