Une galerie consacrée à Serge Labégorre
Responsable de la communication de la mairie de Seignosse, Sophie Labégorre est aussi la fille de Serge Labégorre, «l’un des plus grands peintres expressionnistes français vivants», selon Pierre Souchaud, rédacteur en chef du magazine Artension. Mais depuis plus de dix ans, l’artiste, âgé de 82 ans, s’interroge sur l’avenir de ses œuvres. La peur de voir ses toiles dispersées ou, pire, enfermées dans des caisses dans les sous-sols du fisc qui aurait ainsi recouvré ses droits de succession, l’inquiète. «Quelques-uns de ses amis ont bénéficié de la création de fondations à l’étranger. Mais ici, c’est très inaccessible puisqu’il faut une mise de départ minimum de 250 000 €..., indique Sophie Labégorre. Après recherche, nous avons finalement trouvé la solution du fonds de dotation. C’est une structure juridique intermédiaire entre l’association et la fondation, qui favorise le mécénat privé en ouvrant droit à des déductions fiscales, et va nous permettre de continuer à faire circuler ses toiles en France et à l’étranger.»
Pour promouvoir le travail de l’artiste, une galerie est actuellement en construction dans la zone artisanale de Laubian II. Dans 214 m², elle proposera à partir de l’automne prochain un espace d’exposition permanente sur le parcours et la carrière de Serge Labégorre, avec des tableaux, bien sûr, mais aussi des affiches, des articles de presse, des vidéos, des diaporamas, des interviews, des livres... Un espace sera également dévolu à des expositions ponctuelles d’autres artistes. «Grâce au réseau et à la réputation de mon père, nous espérons faire venir des peintres de renom.» Le lieu s’attachera aussi à soutenir la création artistique locale au travers d’accueil en résidence ou d’organisation de visites scolaires ou universitaires.
Et pour démocratiser l’accès à l’art pictural, qu’elle sait assez élitiste, Sophie Labégorre, présidente du fonds de dotation, a imaginé un espace de restauration presque entièrement vitré, qui permettra à ceux qui n’osent pas entrer directement dans la galerie, de déjeuner entourés d’œuvres d’art (l’ouverture du restaurant est prévue au printemps).