Sommaire du journal N°55 - Mai/Juin 2003
Chers lecteurs,
L'ouvrage de la géographe Christine Clus-Auby La gestion de l'érosion : l'exemple aquitain devrait être le livre de chevet de tous les aménageurs du littoral. Il applique à la côte Aquitaine les conclusions des scientifiques du monde entier qu'on pourrait résumer en une image : «Quand vous êtes sur une plage et que la marée monte, vous reculez... Il faut faire la même chose en matière d'urbanisme. On n'arrête pas l'océan...»
Le problème est plus crucial qu'ailleurs en Aquitaine car les houles de Gascogne sont parmi les plus fortes du littoral français. «Le littoral aquitain, nous expliquait il y a quelques années le géologue André Klingebiel, avec ses quelque 200 km de sable fin, est unique en Europe. Il faut comprendre qu'il n'y a plage que s'il y a mouvement de sable, c'est un système sédimentaire vivant. Fixer une plage, c'est la tuer. C'est difficile à admettre car on pense : "La plage est là, elle doit y rester..."»
Christine Clus-Auby ne se contente pas d'expliquer et de constater, elle avance des propositions. Il n'est pas question évidemment de détruire les sites urbains existants, tout en sachant qu'en les consolidant l'océan creusera alors aux bords des constructions. Mais ailleurs, la géographe – qui s'interroge sur le coût de la protection de certains sites par rapport à la valeur du patrimoine qu'on entend protéger – préconise de ne construire que des habitations temporaires et de porter la bande inconstructible des 100 m, définie par la loi Littoral, à 500 m. Ce qui va en faire hurler plus d'un. Il reste que ces réflexions doivent être méditées par tous les élus à quelque niveau qu'ils soient.
Claude Fouchier
L'ouvrage de la géographe Christine Clus-Auby La gestion de l'érosion : l'exemple aquitain devrait être le livre de chevet de tous les aménageurs du littoral. Il applique à la côte Aquitaine les conclusions des scientifiques du monde entier qu'on pourrait résumer en une image : «Quand vous êtes sur une plage et que la marée monte, vous reculez... Il faut faire la même chose en matière d'urbanisme. On n'arrête pas l'océan...»
Le problème est plus crucial qu'ailleurs en Aquitaine car les houles de Gascogne sont parmi les plus fortes du littoral français. «Le littoral aquitain, nous expliquait il y a quelques années le géologue André Klingebiel, avec ses quelque 200 km de sable fin, est unique en Europe. Il faut comprendre qu'il n'y a plage que s'il y a mouvement de sable, c'est un système sédimentaire vivant. Fixer une plage, c'est la tuer. C'est difficile à admettre car on pense : "La plage est là, elle doit y rester..."»
Christine Clus-Auby ne se contente pas d'expliquer et de constater, elle avance des propositions. Il n'est pas question évidemment de détruire les sites urbains existants, tout en sachant qu'en les consolidant l'océan creusera alors aux bords des constructions. Mais ailleurs, la géographe – qui s'interroge sur le coût de la protection de certains sites par rapport à la valeur du patrimoine qu'on entend protéger – préconise de ne construire que des habitations temporaires et de porter la bande inconstructible des 100 m, définie par la loi Littoral, à 500 m. Ce qui va en faire hurler plus d'un. Il reste que ces réflexions doivent être méditées par tous les élus à quelque niveau qu'ils soient.
Claude Fouchier
Côte Sud des Landes
- Ouverture des plages sous contrôle
- Ne pas résister à l'érosion, mais l'accompagner
- L'usine d'eau est en service
- Chronique juridique - La réforme du droit des successions - Une promotion successorale pour le conjoint
- Livres - Une œuvre monumentale
- Gardienne du patrimoine invisible
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De M. Jean-Claude Brégail [Mourenx], propriétaire à Seignosse-le-Penon