Sommaire du journal N°74 - Juillet/Août 2006

Chers lecteurs,

On a été suffisamment critique autrefois sur la faiblesse de l'animation culturelle de l'été sur la côte sud pour pouvoir aujourd'hui se réjouir de sa qualité. Il y a encore beaucoup à faire, certes, mais les élus et les responsables du tourisme ont compris que les 3 S – sea, sand, sun : la mer, le sable et le soleil – ne suffisaient plus pour retenir les vacanciers. La concurrence est aujourd'hui internationale puisqu'on peut profiter des 3 S garantis, billet d'avion compris, à des milliers de kilomètres sans dépenser plus cher que pour un séjour sur la Côte Sud. D'aucuns ont ajouté un quatrième S, le sport et même pour certains, un cinquième S, comme sur la côte languedocienne et ailleurs, le sexe...
Comme ce n'est pas le genre ici, on a adopté la seule différence sur laquelle on peut raisonnablement jouer : l'accueil, c'est-à-dire les équipements et l'animation culturelle et gastronomique principalement. Un ticket qu'on espère à terme gagnant.
La confrérie de la Côte d'Argent a tenu son deuxième chapitre il y a quelques semaines. Le développement de la côte sud a été au centre des débats. On y a évidemment évoqué la Miaca – la mission interministérielle d'aménagement de la côte aquitaine – qui commande encore, trente ans après, l'aménagement de la Côte Sud, en tirant les leçons des erreurs qui ont été immanquablement commises. Certains se souviennent de l'opposition du penseur Jacques Ellul qui tempérait l'enthousiasme des aménageurs. Entre le tout-nature et le tout-urbanisé, il y a un juste équilibre à trouver de façon permanente. Pas simple ! On retiendra la formule du maire d'Hossegor, Pierre Dussain, qu'on ne savait aussi philosophe : «Toujours garder le même cap : la qualité de la vie»...