Sommaire du journal N°97 - Mai/Juin 2010

Chers lecteurs,

Après des années d'euphorie où l'on n'a pas hésité à engager des dépenses parfois somptuaires, les collectivités territoriales retombent les pieds sur terre. Avec la hausse vertigineuse de l'immobilier au début des années 2000, on s'était habitué à des recettes de droits de mutation en augmentation constante. Le réveil est brutal. En deux ans, la crise de l'immobilier a fait perdre au département des Landes 17,5 millions d'euros. Dans la seule commune de Capbreton, si l'on y ajoute la baisse des recettes du casino, ce sont 850 000 e qui se sont envolés.
L'incertitude de la compensation par l'Etat de la suppression de la taxe professionnelle et celle liée à la réforme territoriale qui pourrait voir les départements et les régions perdre leurs spécificités inquiètent les élus locaux qui ont adopté des budgets prudents et ont fait jouer, pour la plupart, la «variable d'ajustement» que constitue le contribuable, en augmentant les taux des taxes locales.
Capbreton a augmenté les siens de 7% en se refusant à diminuer les subventions aux associations et en soulignant que ces taux sont encore en dessous de la moyenne départementale. A Hossegor, les élus ont décidé une augmentation de 5% et ont vendu quelques bijoux de famille, à savoir quelques terrains communaux constructibles. A Seignosse, les élus, tout en décidant de faire des économies tous azimuts, ont augmenté les taux de 5% en s'y prenant à deux fois pour voter le budget, ce qui a entraîné la démission de l'adjointe aux finances...
A Soustons, la hausse de la population a eu pour effet d'augmenter la dotation de l'Etat, ce qui a permis de limiter la hausse des taux à 2%. A Vieux-Boucau, on a pour objectif de diminuer de 5% les dépenses. Avec ces économies, la hausse des recettes touristiques permet de limiter la hausse à 2%. A Messanges, les taux augmentent de 9% mais la commune avait de la marge par rapport à ses voisines. Quant à Moliets, la hausse est limitée à 2% grâce à la vente espérée de bois.